Bonsoir,
Vu que tu sembles ne pas vouloir nous dire où tu veux en venir, voici quelques considérations théoriques :
1) Cas d'un système fermé (ie rien ne rentre ou sort, ni énergie ni matière) : la quantité d’énergie totale dans le système (tous types confondus : électrique, cinétique, potentielle, thermique, ...) reste constante. Il peut y avoir des transformations entre plusieurs types d'énergie (par exemple entre cinétique et potentielle de pesanteur, dans le cas d'un contre poids)
En théorie, un mouvement "équilibré" comme tu dis serait possible (par exemple une horloge qui ne s'arrêterait jamais, un ascenseur (qui ne transporte personne) avec son contre poids qui oscille monte et descend sans jamais s'arrêter, ...) . En pratique, il y a des pertes (frottements entre autres) qui font qu'une partie de l'énergie se transforme en énergie thermique, qu'on ne peut pas entièrement retransformer en énergie cinétique : le mouvement finira donc quand même par s'arrêter.
Par contre, par définition, rien ne sort d'un système fermé : il n'est donc pas possible d'en extraire de l'énergie (sinon ce n'est plus un système fermé).
A noter que ce n'est pas pour autant qu'un système fermé n'a pas d'intérêt. Il serait par exemple, en théorie, envisageable de concevoir une horloge qui tourne pendant 1000 ans avec une seule pile. On pourrait même envisager un ordinateur qui puisse tourner quasi indéfiniment avec une simple pile (en supposant que l'écran ne soit pas lumineux et qu'il n'alimente aucun périphérique).
2) Cas d'un système ouvert (ie on considère un volume donné, dans lequel peut entrer et sortir de la matière et de l'énergie) : la masse du système est la masse initiale du système + la masse qui est entrée - la masse qui est sortie. De même, l'énergie du système est l'énergie initiale du système + l'énergie qui est entrée - l'énergie qui est sortie. (nb : pour être plus précis, il peut y avoir destruction de masse accompagnée de création d'énergie (par exemple fission de l'uranium) ou l'inverse : je ne penses pas que ce cas soit ce qui t'intéresse, donc on vas considérer qu'il n'y a ni création ni destruction de masse).
Par conséquent, si tu veux retirer de l'énergie d'un système, celle-ci doit soit être initialement dans le système (par exemple de l’essence que tu brûle, ou une pile initialement pleine), soit être injecté dans ton système (par exemple quand tu fais le plein de la voiture, tu y injecte de l'énergie potentielle chimique). Un volume donné ne contenant qu'une quantité finie d'énergie, tu ne pourra jamais extraire une quantité infinie d'énergie de ton système si elle n'y rentre pas sous une forme ou une autre.
Donc sur le temps long, si tu veux un système qui te fournisse de l'énergie en continue, alors il faut lui injecter la même quantité d'énergie (ou plus si tu considère qu'il y a une partie de l’énergie qui s’échappe sans que tu la récupère). Le mieux que tu puisses espérer est donc un rendement de 100%, c'est-à dire que toute l'énergie que tu mets dans le système sous une forme pas directement utile (par exemple l’essence dans la voiture, l'énergie potentielle de l'eau dans un barrage, ...) soit transformée en énergie utile (mouvement de ta voiture, électricité, ...).
Donc pour conclure :
- pour un système fermé, on peut tendre vers un fonctionnement "sans fin". Il y a là de gros potentiels (je penses en particulier aux ordinateurs, dont il devrait être possible en théorie de réduire drastiquement la consommation électrique)
- pour un système ouvert : on peut tendre vers un rendement unitaire, c'est-à dire que toute l'énergie injecté dans le système en ressorte sous une forme utile. Pour cela, il peut être utile "d'équilibrer" les parties qui restent en permanence dans le système. Par exemple, pour un ascenseur, on mets un contrepoids pour équilibrer le poids de la nacelle : il ne faut donc fournir que l'énergie nécessaire pour déplacer les passagers (et compenser les pertes, qu'on peut tenter de faire tendre vers 0) ; on pourrait faire un ascenseur sans contre poids : ça marcherait, mais il faudrait fournir l'énergie pour monter la nacelle à chaque fois, sans pouvoir la récupérer de manière utile à la descente.
Enfin, pour ce que tu évoquais à un moment "d'équilibrage" sans limite de distance : tu as quelques méthodes de stockage d'énergie qui n'impliquent pas à priori une limite de distance, par exemple deux aimants que tu peux écarter autant que tu veux. Mais ce n'est pas pour autant que tu pourra y stocker une énergie infinie.