01) Approche initiale et choix du mode de pilotage de la machine.

Réinventer le monde, retrouver le principe de l’eau chaude ressemble à première vue à de la gaminerie naïve. Pourquoi étudier entièrement une machine dont on trouve à profusion d’innombrables exemplaires sur la toile ? Il suffit de cliquer, d’imprimer, et de copier. Cette démarche raisonnable est facile, rapide, et parfaitement adaptée pour celles et ceux qui ne disposent que de temps restreint pour leur loisir. Et bien dans ce cas … ce sera une « offre de plus ».
La motivation réside dans l’approche expérimentale. Se cogner à toutes les difficultés, agencer le moindre détail exige un nombre d’heures colossal. Il en résulte toutefois une satisfaction intense d’avoir abouti, et surtout un héritage précieux avec tout ce que nous avons appris et « maitrisé ». C’est précisément dans cette richesse indéfinissable que l’approche « je vais tout faire » s’impose naturellement, où tout au moins plaide avec force pour un tel cheminement de béotien.

Logiciel gcode ARDUINO clef en main.

Toute machine à commande numérique digne de ce nom se programme en gcode, et compte tenu le la popularité de l’environnement ARDUINO, on se doute que des programmes existent sur l’Internet. Il suffit de les télécharger, de les inscrire dans la mémoire dédiée d’une carte UNO, NANO et vogue la galère. (Pour avoir une idée suffisante de ce qu’est le gcode, consultez dans le dossier <Manuel, fiches, livrets> le petit livret Le G_CODE des imprimantes 3D.pdf. Bien que relatif aux imprimantes 3D, les informations qui s’y trouvent restent pertinentes en ce sens qu’une pyrograveuse n’est pas autre chose qu’une imprimante … 2D!) Il existe sur Internet des librairies qui permettent de piloter une machine à commande numérique trois axes. Ces programmes sont disponibles immédiatement. Ils ont toutefois été écartés pour les raisons suivantes :
On pilote directement la machine à partir du clavier de l’ordinateur. C’est à mon sens une hérésie, car certaines pyrogravures peuvent exiger plusieurs heures immobilisant l’ordinateur de façon abusive.
• Exactement comme ce sera le cas pour notre prototype, il n’évacue pas l’obligation de transposer l’image à pyrograver en gcode et n’apportent aucune simplification à ce point de vue.
• Rien ne prouve qu’ils seront totalement adaptés à notre motorisation et au pilotage du LASER.
• On perd totalement la maîtrise du programme et le plaisir de le développer. (En réalité arriver à gérer un lecteur de carte SD, un clavier, un écran, le LASER et la motorisation avec une carte aussi modeste que l’Arduino NANO constitue un réel défi informatique … tout un programme !)

Logiciel « maison » et carte mémoire SD.

Nettement plus rationnelle, la solution retenue consiste à traiter l’image sur l’ordinateur, à la transposer en gcode sur une carte SD RAM dont le commerce en ligne pullule, puis d’insérer cette dernière dans le pupitre de la machine qui se pilote à partir d’un clavier élémentaire à cinq touches et d’un petit écran de dialogue. Cette voie présente de nombreux avantages :
Entièrement autonome, la machine libère l’ordinateur pendant qu’elle travaille.
• Comme on est totalement libre de l’écriture du logiciel d’exploitation embarqué, nous avons le loisir d’y introduire à convenance des fonctions de service facilitant la mise au point ou la maintenance de la machine, et de la faire évoluer si d’aventure on cherche à explorer d’autres pistes.
• Enfin, et s’il faut y investir un nombre d’heures colossal, le développement matériel et logiciel associé est au cœur de l’entreprise et en constitue la motivation initiale et le facteur déclenchant.
Évidemment, en ce qui vous concerne l’étude complète ne sera pas pertinente. En revanche, le programme sera détaillé pour certaines de ses fonctionnalités de base, et ainsi vous permettre d’en saisir les grandes lignes pour le modifier à votre souhait. Du reste, nous allons pas à pas cheminer vers l’aboutissement, raison pour laquelle dix-neuf démonstrateurs sont fournis. Ils sont prévus pour effectuer module par module la mise au point et la vérification des sous-ensembles au fur et à mesure qu’ils sont concrétisés. OK …. suffit de blablater, passons aux actes.

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