00) TOME 5 : JEKERT Pilotage autonome avec une raquette de télécommande.

 

TOME 5 : Les fichiers du TOME 5 sont ici.

Kourou sommeille. Au centre spatial tous les projecteurs sont braqués sur le lanceur encore relié à la tour de servitude par les cordons ombilicaux. Dans la grande salle de contrôle c’est l’effervescence. Les voyants qui conditionnent l’avenir sont au vert. Tout le tour de la Terre les stations de poursuite sont en alerte. La procédure de lancement s’étire avec une régularité de métronome, comme si le lancement d’une fusée relevait d’une routine anodine.

– Ici le DDO, le lanceur passe en chronologie automatique,
Les images sont retransmises en direct sur Internet. On voit nettement les lignes d’alimentation se débrancher et s’écarter d’Ariane qui semble inerte et endormie.
– Cinq, quatre, trois, allumage des moteurs Vulcain,
Le complexe s’embrase d’une furie lumineuse impressionnante. Des panaches de fumée ocres se bousculent pris de panique et semblent vouloir fuir cet enfer dans toutes les directions.
– Deux, un, zéro, allumage des booster à poudre,
Les moteurs sont au nominal, l’ajout des fusées d’appoint à poudre produit sur l’ensemble une poussée phénoménale. Pratiquement sans délai la fusée quitte son support et dépasse la tour de servitude.
– Décollage, tous les voyants sont au vert, la trajectoire est nominale …

 

Il ne faut que quelques minutes pour que JEKERT passe le mur du son et aille rapidement se cacher derrière les nuages. On devine encore un moment sa présence car le ciel, bien que presque entièrement couvert, rougeoie dans la direction de la fusée qui déjà se trouve à plus de trente kilomètres.
Le lancement est un succès. La première orbite confirme que la petite sonde a parfaitement résisté au traumatisme du lancement. Après trois autres orbites, les paramètres de la trajectoire sont affinés et c’est l’allumage des moteurs orbitaux du petit vaisseau spatial. Quand le lendemain les journaux relate du lancement réussi, on effectue une dernière petite correction de trajectoire. L’exploratrice est sur les rails gravitationnels qui maintenant vont la guider sans faille jusqu’à la proche banlieue de Mars. Le voyage sera long, pratiquement six mois. Aussi on l’a fait passer en veille pour une hibernation qui la préservera du froid interplanétaire. Elle ne sera réveillée que pour l’apprentissage de nouvelles routines informatiques, ou s’il faut effectuer une ou deux petites corrections de trajectoire.

À la NDRMSE c’est la liesse, une joie non contenue car ce lancement réussi couronnes des années d’efforts. Toutefois, les petites étiquettes colorées n’ont pas été toutes retirées du planning mural. Il reste encore un quart de la surface encombrée de petits cartons multicolores. Il faut se remettre immédiatement au travail car tout doit être terminé quand arrivée à proximité de Mars le moteur orbital de JEKERT sera rallumé pour freiner et se mettre en orbite autour de la planète rouge. Pas de temps à perdre. On enfile les blouses blanches, on s’autorise un dernier café et sur le métier on replace l’ouvrage, car la route est encore longue avant de pouvoir prendre des vacances.

Piloter JEKERT à partir de la ligne USB et le moniteur de l’IDE est parfait pour développer le logiciel au moindre frais et surtout avec un maximum de facilité. Ce n’est toutefois pas la solution la plus conviviale car à proximité de l’ordinateur ne se trouve pas forcément une table suffisamment dégagée pour faire évoluer la petite machine. Par ailleurs, quand on désire présenter l’insecte robotisé à des amis, lors d’une soirée d’hiver, c’est au salon qu’ils sont reçus. Ce n’est pas l’endroit où habituellement réside le P.C. Aussi, si l’investissement matériel est envisageable, télécommander JEKERT avec un petit pupitre autonome est très alléchant. Sur le plan informatique, cette facette à débroussailler n’est pas élémentaire du tout car il va falloir faire communiquer deux machines. Du coup, ce sont deux logiciels qui vont devoir évoluer en parallèle : Celui sur JEKERT et celui sur la Raquette de commande. On part de zéro pour défricher cette nouvelle perspective. Nous allons devoir définir entièrement l’aspect opérationnel, esthétique, convivial du dispositif à agencer. Autant dire que l’éventail d’investigations se montre merveilleusement vertigineux …

La suite est ici.

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