J'espère que j'ai mal compris ce que tu veux dire, sinon je dis NON, la sécurité (surtout pour des métiers aussi exposés, comme le bancaire) ne doit pas être consultatif, ça doit être un des domaine dimensionnant d'un projet. Au même titre qu'un besoin fonctionnel.
Relis bien ce que j'ai écris. Je ne dis pas le contraire. Bien entendu que la sécurité est une des priorités absolues.
Mais il y a toujours des choix et des arbitrages à faire. Dans ce cas, je pense que c'est à la hiérarchie d'arbitrer, pas aux subalternex.
Rien n'est parfait. Si on t'impose de faire une application avec des outils qui ont été validés, mais qui ne sont pas conformes aux dernière normes de sécurité, tu es bien obligé de faire avec.
C'est là que je dis que j'étais un maçon qui utilisait des outils et des matériaux disponibles et non pas rêvés...
Je vais te raconter une histoire. En 2007/2008, lors de la crise, ma banque a acheté plusieurs banques européennes en faillite.
Quand on achète une banque, on ne sait pas vraiment ce que l'on achète, aujourd'hui l'argent, c'est assez virtuel.
Pour ouvrir tous les flux qui nous permettaient d'avoir une idée de ce que l'on achetait et d'aspirer tous les chiffres d'une banque, cela demandait plusieurs mois.
Si on achetait pas cette banque, elle aurait été dépecée et le personnel viré.
Ma chef me demande de mettre en oeuvre cet aspirateur en 15 jours, max. Là dessus, réunion, on explique aux gars qu'ils devaient ouvrir des dizaines de milliers de flux. J'ai cru que certains allaient pleurer, vraiment pleurer. C'était contraire à toutes règles de sécurités et même à toutes règles quelle quelles soient.
Bien sûr, ils ont dit qu'ils avaient besoin de plusieurs de mois pour faire ça. C'est le seul moment de la réunion où je suis intervenu, je leur ai dit, vous avez une journée. Ils se demandaient qui j'étais, d'où je sortais, les responsables de ma banque ne savaient pas que j'allais intervenir, mais ils n'ont pas bronché, eux me connaissaient, ils se sont dit que j'avais du très lourd dans ma poche. Ils ont mis une semaine.
Je n'avais rien fait, je n'avais aucune autorité, je suis passé pour un génie. C'est ça être un facilitateur.
Bon, c'est vrai que c'est ma chef qui a eu les lauriers de la gloire de la part du top10 de la boite, mais ça, c'est une autre histoire...