La première chose à faire quand on souhaite se lancer dans un projet c’est se demander : « Pourquoi ? » « Quel est le but du projet ? » « À quels besoins concret doit répondre mon projet ? » « À qui rend-il service ? » « Sur quoi agit-il ? » etc….
En effet, le but du système que l’on va concevoir est de satisfaire un besoin. Il faut donc impérativement se poser ces questions et exprimer clairement les réponses afin de définir les objectifs à atteindre.
C’est ce qu’on appelle l’analyse du besoin. Ce besoin doit être exprimé dès le lancement du projet. C’est ce qui est effectué dans les bureaux d’études lorsqu’un projet est dans sa phase d’étude initiale.
Certains vont peut-être sourire en lisant cela mais je vous assure, même pour un petit projet, une analyse correcte du besoin est nécessaire pour réaliser un projet répondant pleinement à tous vos souhaits et au meilleur coût!
En effet la finalité de l’étude du besoin est de définir le cahier des charges fonctionnel, abrégé CDCF. Ce document sous forme de tableau rassemble l'ensemble des exigences auquel devra répondre le produit issu du projet. Il permettra donc de communiquer au mieux ce qui est souhaité de manière claire et détaillée et permettra d’aboutir de manière structurée à la solution finale complète en évitant les confusions, le sous-dimensionnement (conduisant à un produit non fonctionnel) et le surdimensionnement (coûteux).
Je vais donc vous présenter la méthode APTE : C’est une démarche en trois étapes conduisant à la réalisation d’un cahier des charges.
Etape 1 : La bête à corne :
Cela permet de répondre simplement aux questions suivantes concernant le produit : pour qui? Sur quoi? Dans quel but? Le tout dans un joli diagramme.

Répondre à ces questions permet d’avoir un premier aperçu des fonctions de services du produit. C’est le strict minimum pour savoir où l’on va! Je pense que le schéma précédent est suffisamment explicite pour que je puisse passer à la suite!
Mais euh… Moi je ne vois pas à quoi ça sert … ça sert à faire joli ?
Mais non pas du tout ! En fait cela permet de remettre le produit dans son contexte afin d’avoir une vue d’ensemble du produit et de ce qui l’entoure. J’espère que vous comprendrez que ça permet de poser le décor pour l’étape 2 en que je présente maintenant.
Etape 2 : Le Diagramme des inter-acteurs :
Ce diagramme permet de visualiser l’ensemble des éléments plus ou moins concret interagissant directement avec le produit.
Il faut être très imaginatif et imaginer l’ensemble des interactions possible ! Doit donc aussi être noté l’ensemble des éléments déjà présent autour du système à réaliser auquel ce dernier doit s’adapter !
Je cite ici quelques exemples d’inter-acteurs :
- Utilisateur (températures, texture, dangers, ergonomie, nuisance sonore, affichage)
- Contraintes physiques (sollicitations mécaniques, températures élevées),
- Environnement (pluie, vent, humidité, température)
- Normes (sanitaire, sécurité)
- Alimentation énergétique
- Design
- Support
- etc…
Et ceci est loin d’être une liste exhaustive ! C’est à ce moment-là qu’il faut jouer de l’imagination et du crayon.
Il est très important lors de cette étape de faire des schémas pouvant plus ou moins représenter ce à quoi vous souhaitez que le produit ressemble au final, noter toute les idées qui vous viennent, etc… afin d’imaginer et de lister l’ensemble des éléments qui peuvent avoir une influence sur le produit et les fonctions de services associées auquel doit répondre le système.
Puisqu’un dessin vaut mieux que 1000 mots voilà à quoi cela peut ressembler. Je l’ai honteusement pompé sur le net. L’exemple traite ici d’un « lève vitre. »

Comme on peut le voir chaque inter-acteur est alors relié au produit par une ou des fonctions de service (FS) de type « principale » (FP) si c’est une fonction répondant à un besoin ou de type « contrainte » (FC) si il s’agit de conditions que le produit devra respecter.
Une règle : Pour plus de clarté, on numérote et on énonce toujours les fonctions principales et contraintes juste en dessous du diagramme ! Et pour énoncer les fonctions de service on utilise la structure suivante :
(Le système doit : ) + verbe à l’infinitif + COD et ou COI
Exemple :
FP1 : Répondre au besoin (avec l’exemple précédent : FS1 : permettre à l’utilisateur de lever et baisser la vitre) FP2 …
FC1 : Respecter les contraintes (avec l’exemple précédent : FS7 : s’adapter à l’alimentation énergétique déjà présente) FC2 …
Remarque importante : la fonction de service 1 (FS1) est toujours la fonction principale 1 (FP1) et c’est la fonction justifiant l’existence du système qui lie : le « pour qui ? » et le « sur quoi ?» tout trois exprimés dans la bête à corne de l’étape 1.
Une fois que le diagramme des inter-acteurs a été dument rempli et que les fonctions de services ont été numérotées et énoncées correctement on peut alors commencer la troisième et la dernière étape : réaliser le cahier des charges fonctionnel.
Mais… euh il y a nombre minimum de fonctions de services à définir avant de faire le cahier de charges ?
Eh bien oui et non. Vous l’aurez deviné : Il vous faut au moins une fonction la FP1. Cependant ce n’est en générale pas suffisant pour définir correctement le besoin. Une seule FP peut parfois suffire mais elle doit généralement être accompagnée de FC.
Etape 3 : Le Cahier des Charges Fonctionnel :
Pour créer le cahier des charges, on va ranger les fonctions de services dans un tableau et leur associer des critères d’appréciations des niveaux et si possible des flexibilités.
Là encore un exemple pour faciliter la compréhension : L’exemple donné ci -contre est le cahier des charges fonctionnel d’un correcteur de phare pour voiture, il s’agit en fait du cahier des charges d’un sous-système d’un système plus complexe.

Vous l’aurez compris : le critère d’appréciation c’est le critère sur lequel on va se fonder pour vérifier si le système répond au besoin formulé par la fonction de service. Le niveau est ce qui permet de quantifier le critère et la flexibilité c’est la marge d’erreur que l’on peut se permettre.
Ce cahier des charges va alors servir de cahier de bord pour le reste de votre projet et c’est en regard avec celui-ci qu’il faudra trouver les solutions technologiques permettant de répondre aux différentes fonctions.
Il peut être intéressant d'ajouter en annexe du cahier des charges des images de certains éléments , un élément sur lequel le produit doit s'adapter, une image de l'environnement, une image de ce à quoi on aimerait bien que le produit ressemble, ou tout autre élément visuel pouvant être important dans l'élaboration du produit.
Hum... Moi je ne vois pas en quoi ça m’aide à savoir comment je vais réaliser mon système …
En effet la méthode APTE ne donne pas directement les solutions, ce n'est pas son but ! Elle permet juste de mettre en évidence le besoin afin de favoriser la recherche d’une solution adaptée. De plus, pour les projets complexes comportant plusieurs sous-système répondant chacun à une fonction différente il est souvent utile voir même nécessaire d’appliquer la méthode APTE sur le système globale puis sur chacune des sous parties qui structurent le système afin d’y voir plus clair. De plus, il est rare qu’un seul organe technologique permette de répondre à une fonction donnée. C’est en général un système plus ou moins complexe formé d’une combinaison d’organes technologiques qui le permet.
Il est donc important d’avoir des notions sur la structure générale d’un système et des organes technologiques le constituant pour voir comment on peut passer des fonctions établies par le cahier des charges aux solutions technologiques formant le système que l’on veut concevoir.
En effet, le but du système que l’on va concevoir est de satisfaire un besoin. Il faut donc impérativement se poser ces questions et exprimer clairement les réponses afin de définir les objectifs à atteindre.
C’est ce qu’on appelle l’analyse du besoin. Ce besoin doit être exprimé dès le lancement du projet. C’est ce qui est effectué dans les bureaux d’études lorsqu’un projet est dans sa phase d’étude initiale.
Certains vont peut-être sourire en lisant cela mais je vous assure, même pour un petit projet, une analyse correcte du besoin est nécessaire pour réaliser un projet répondant pleinement à tous vos souhaits et au meilleur coût!
En effet la finalité de l’étude du besoin est de définir le cahier des charges fonctionnel, abrégé CDCF. Ce document sous forme de tableau rassemble l'ensemble des exigences auquel devra répondre le produit issu du projet. Il permettra donc de communiquer au mieux ce qui est souhaité de manière claire et détaillée et permettra d’aboutir de manière structurée à la solution finale complète en évitant les confusions, le sous-dimensionnement (conduisant à un produit non fonctionnel) et le surdimensionnement (coûteux).
Je vais donc vous présenter la méthode APTE : C’est une démarche en trois étapes conduisant à la réalisation d’un cahier des charges.
Etape 1 : La bête à corne :
Cela permet de répondre simplement aux questions suivantes concernant le produit : pour qui? Sur quoi? Dans quel but? Le tout dans un joli diagramme.

Répondre à ces questions permet d’avoir un premier aperçu des fonctions de services du produit. C’est le strict minimum pour savoir où l’on va! Je pense que le schéma précédent est suffisamment explicite pour que je puisse passer à la suite!
Mais euh… Moi je ne vois pas à quoi ça sert … ça sert à faire joli ?
Mais non pas du tout ! En fait cela permet de remettre le produit dans son contexte afin d’avoir une vue d’ensemble du produit et de ce qui l’entoure. J’espère que vous comprendrez que ça permet de poser le décor pour l’étape 2 en que je présente maintenant.
Etape 2 : Le Diagramme des inter-acteurs :
Ce diagramme permet de visualiser l’ensemble des éléments plus ou moins concret interagissant directement avec le produit.
Il faut être très imaginatif et imaginer l’ensemble des interactions possible ! Doit donc aussi être noté l’ensemble des éléments déjà présent autour du système à réaliser auquel ce dernier doit s’adapter !
Je cite ici quelques exemples d’inter-acteurs :
- Utilisateur (températures, texture, dangers, ergonomie, nuisance sonore, affichage)
- Contraintes physiques (sollicitations mécaniques, températures élevées),
- Environnement (pluie, vent, humidité, température)
- Normes (sanitaire, sécurité)
- Alimentation énergétique
- Design
- Support
- etc…
Et ceci est loin d’être une liste exhaustive ! C’est à ce moment-là qu’il faut jouer de l’imagination et du crayon.
Il est très important lors de cette étape de faire des schémas pouvant plus ou moins représenter ce à quoi vous souhaitez que le produit ressemble au final, noter toute les idées qui vous viennent, etc… afin d’imaginer et de lister l’ensemble des éléments qui peuvent avoir une influence sur le produit et les fonctions de services associées auquel doit répondre le système.
Puisqu’un dessin vaut mieux que 1000 mots voilà à quoi cela peut ressembler. Je l’ai honteusement pompé sur le net. L’exemple traite ici d’un « lève vitre. »

Comme on peut le voir chaque inter-acteur est alors relié au produit par une ou des fonctions de service (FS) de type « principale » (FP) si c’est une fonction répondant à un besoin ou de type « contrainte » (FC) si il s’agit de conditions que le produit devra respecter.
Une règle : Pour plus de clarté, on numérote et on énonce toujours les fonctions principales et contraintes juste en dessous du diagramme ! Et pour énoncer les fonctions de service on utilise la structure suivante :
(Le système doit : ) + verbe à l’infinitif + COD et ou COI
Exemple :
FP1 : Répondre au besoin (avec l’exemple précédent : FS1 : permettre à l’utilisateur de lever et baisser la vitre) FP2 …
FC1 : Respecter les contraintes (avec l’exemple précédent : FS7 : s’adapter à l’alimentation énergétique déjà présente) FC2 …
Remarque importante : la fonction de service 1 (FS1) est toujours la fonction principale 1 (FP1) et c’est la fonction justifiant l’existence du système qui lie : le « pour qui ? » et le « sur quoi ?» tout trois exprimés dans la bête à corne de l’étape 1.
Une fois que le diagramme des inter-acteurs a été dument rempli et que les fonctions de services ont été numérotées et énoncées correctement on peut alors commencer la troisième et la dernière étape : réaliser le cahier des charges fonctionnel.
Mais… euh il y a nombre minimum de fonctions de services à définir avant de faire le cahier de charges ?
Eh bien oui et non. Vous l’aurez deviné : Il vous faut au moins une fonction la FP1. Cependant ce n’est en générale pas suffisant pour définir correctement le besoin. Une seule FP peut parfois suffire mais elle doit généralement être accompagnée de FC.
Etape 3 : Le Cahier des Charges Fonctionnel :
Pour créer le cahier des charges, on va ranger les fonctions de services dans un tableau et leur associer des critères d’appréciations des niveaux et si possible des flexibilités.
Là encore un exemple pour faciliter la compréhension : L’exemple donné ci -contre est le cahier des charges fonctionnel d’un correcteur de phare pour voiture, il s’agit en fait du cahier des charges d’un sous-système d’un système plus complexe.

Vous l’aurez compris : le critère d’appréciation c’est le critère sur lequel on va se fonder pour vérifier si le système répond au besoin formulé par la fonction de service. Le niveau est ce qui permet de quantifier le critère et la flexibilité c’est la marge d’erreur que l’on peut se permettre.
Ce cahier des charges va alors servir de cahier de bord pour le reste de votre projet et c’est en regard avec celui-ci qu’il faudra trouver les solutions technologiques permettant de répondre aux différentes fonctions.
Il peut être intéressant d'ajouter en annexe du cahier des charges des images de certains éléments , un élément sur lequel le produit doit s'adapter, une image de l'environnement, une image de ce à quoi on aimerait bien que le produit ressemble, ou tout autre élément visuel pouvant être important dans l'élaboration du produit.
Hum... Moi je ne vois pas en quoi ça m’aide à savoir comment je vais réaliser mon système …
En effet la méthode APTE ne donne pas directement les solutions, ce n'est pas son but ! Elle permet juste de mettre en évidence le besoin afin de favoriser la recherche d’une solution adaptée. De plus, pour les projets complexes comportant plusieurs sous-système répondant chacun à une fonction différente il est souvent utile voir même nécessaire d’appliquer la méthode APTE sur le système globale puis sur chacune des sous parties qui structurent le système afin d’y voir plus clair. De plus, il est rare qu’un seul organe technologique permette de répondre à une fonction donnée. C’est en général un système plus ou moins complexe formé d’une combinaison d’organes technologiques qui le permet.
Il est donc important d’avoir des notions sur la structure générale d’un système et des organes technologiques le constituant pour voir comment on peut passer des fonctions établies par le cahier des charges aux solutions technologiques formant le système que l’on veut concevoir.