Heureusement pour nous, il se trouve que sur le prototype ou sur votre version de la machine, l’inducteur du collisionneur dans les deux cas doit recevoir une impulsion d’énergie pour faire tomber la bille projectile en fin d’un cycle de rotation. C’est donc le même programme qui peut se télécharger sur les deux versions, inutile de prévoir un logiciel spécifique pour chaque type de machine. C’est à partir du tableau de bord relativement rudimentaire de la Fig.34 que l’on va gérer entièrement le cyclotron et son collisionneur. La sortie du Menu de BASE avec passage en 2 de l’organigramme de la Fig.47 ouvre l’écran de la Fig.57 de la fonction EXPLOITATION. Comme le précise l’organigramme, mis à part le déclenchement d’un RESET, il n’y a pas possibilité de sortir de ce mode de fonctionnement. C’est du reste, de tous les programmes que j’ai été amené à créer à ce jour, le seul et l’unique où la routine void loop() {EXPLOITATION();} fait appel à la procédure void EXPLOITATION() dont on ne revient jamais ! Cette particularité informatique méritait d’être soulignée. En arrivant dans ce mode, la LED bleue est allumée signalant que le programme attend une action sur le BP Dem. Comme le BP TIR n’a pas encore été cliqué, l’option de collision est à NON. Toute action sur ce bouton poussoir inversera la valeur de cette option. L’écran « primaire » affiche également la valeur de la température des bobinages des inducteurs. Nous savons que chaque déclenchement d’un cycle va en augmenter leur température. La valeur, qui machine froide débute à la grandeur 1, peut augmenter jusqu’au maximum « toléré » de 119. Cette valeur numérique indiquée est purement formelle. C’est un rapport entre la température ambiante au démarrage de la machine et un échauffement déterminé expérimentalement où un refroidissement sera déclenché.
Comportement thermique de la machine.
Chaque fois que l’on déclenche un cycle d’accélération, la LED bleue s’éteint et le texte ATTENTE de Dem. est immédiatement remplacé par durant toute cette procédure. La LED verte s’illumine alors durant le cycle d’accélération. Puis la machine repasse en attente, la LED bleue étant à nouveau allumée. On constate que l’information TMP a augmenté de six unités. Par exemple sur la Fig.58 quatre cycles ont été déclenchés presque en cascade. Le thermomètre à ruban accuse cette variation. Si on laisse la machine sans nouvelle intervention sur Dem. lentement le ruban lumineux diminue de longueur, car toutes les trois secondes la valeur de TMP diminue d’une unité. Si on clique sur Dem. de façon consécutive sans laisser de « temps morts » sur le système, après environ 24 cycles sans repos le thermomètre affiche 119 valeur qui est considérée comme
une « maximale autorisée ». Cette limite a été choisie expérimentalement. Les bobinages inducteurs sont encore relativement tièdes, et le fil émaillé des enroulements pourrait supporter facilement beaucoup plus. En revanche, le corps du tore étant en PLA, il me semble logique de s’en tenir à des élévations de température modérées. Lorsque la limite critique est atteinte, le texte Cycle en cours est immédiatement remplacé par REFROIDISSEMENT comme sur la Fig.59 et la LED rouge s’allume ce que montre la Fig.60 pour laquelle la baisse de température a commencé. Tant que le ruban ne sera pas revenu à la valeur de 1 pour TMP (Comme sur la Fig.57) la machine est inerte et aucune action sur le tableau de maitrise ne sera prise en compte. Pour reprendre le contrôle il faut patienter durant six minutes … ou effectuer un RESET mais dans ce cas je ne vous conseille pas d’exagérer avec l’utilisation du bouton poussoir Dem.
Utilisation du bouton poussoir TIR.
C’est une simple bascule de type OUI / NON pour le déclenchement d’une collision à la fin d’un cycle. Quand on clique sur le bouton poussoir TIR l’effet est assez discret. Le seul effet immédiat est de changer la valeur de l’affichage de la ligne d’état TIR qui sur la Fig.61 est mise en évidence dans le médaillon rouge. Si l’état de ce paramètre est OUI, en activation de Dem. alors la fin d’un cycle se terminera par l’alimentation de l’inducteur durant 500mS et si le bruiteur est validé un son spécifique sera émis durant cet intervalle de temps. Si le collisionneur a été chargé avec une bille, cette dernière sera lâchée comme projectile dans le tore de circulation de la bille cible.
Effet du BPC le bouton poussoir du codeur rotatif.
Tout clic sur le BPC génère un BIP sonore pour attirer l’attention de l’opérateur. Puis, durant deux secondes la page écran qui était affichée est remplacée par celle de la Fig.62 précisant l’état du mode SILENCE. Si NON est affiché, la séquence d’un cycle sur l’accélérateur de particule sera accompagnée d’un sifflement dont la tonalité devient de plus en plus stridente, terminée également par un son relativement grave si une collision est consignée.
L’utilisation du codeur incrémental en mode EXPLOITATION.
Faire tourner dans un sens ou dans l’autre le bouton du codeur incrémental à pour effet de faire recycler sur l’écran OLED trois pages différentes et un « écran noir ». Dans l’ordre croissant, c’est à dire que le codeur est tourné dans le sens horaire, on obtient l’écran initial de la Fig.57, puis celui de la Fig.63, suivi de celui de la Fig.64 et enfin l’écran tout noir. Lorsque l’écran est tout noir, en complément la LED bleue est éteinte. La machine est alors en configuration « sombre » entièrement sombre, sauf si l’afficheur du régulateur de tension secondaire est validé. La page de la Fig.63 précise le nombre de cycles et le nombre de collisions qui ont été déclenchés depuis la mise sous tension de la machine ou depuis le dernier RESET effectué manuellement avec le petit bouton de la carte Arduino NANO. Il ne faudra pas confondre avec l’information de la Fig.52 ou toutes les séquences sont cumulées jusqu’à ce que l’on valide
éventuellement une RAZ en mémoire EEPROM. De façon analogue, la page de la Fig.64 indique l’énergie électrique qui a été consommée par la machine sur le secteur alternatif 220V depuis la mise sous tension de la machine ou depuis le dernier RESET. Notez au passage que si vous laissez la machine en attente avec affichage de cet écran, la valeur augmente progressivement de 0.0011 Wh toutes les trois secondes car même en veille elle prélève sur le bloc alimentation une petite dose d’électricité. (Et oui, c’est le principe de Lavoisier !)
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