15) En termes de conclusion.

À n’en pas douter, cette réalisation arrivée à son terme ne bouleversera pas notre vie de tous les jours. Difficile de prétendre en outre qu’elle s’avère indispensable dans le cadre de nos loisirs, c’est pratiquement l’inverse. Quand on se sera fait plaisir à la faire fonctionner dans diverses conditions, on finira par la ranger précieusement au fond de l’étagère la plus haute dans l’armoire des « plaisirs oubliés ». Avant de poursuivre cette petite élucubration d’adieu, il me semble très important de souligner le fait que la bobine de fil émaillé de la Fig.5 qui contient 1kg de cuivre est un très très mauvais choix. En effet, elle intègre 850m de fil alors que nous allons n’en utiliser au maximum qu’environ 324. (36m x 9) Vous trouverez facilement dans le commerce en ligne des fournisseurs qui proposent des références bien plus raisonnables.

Posséder cette superbe merveille de technologie du futur n’est absolument pas le but de ce projet. Le vrai bénéfice réside dans le chemin parcouru pour arriver à la faire fonctionner. En particulier, cette route ludique nous aura fait côtoyer le domaine de l’électromagnétisme, avec pour corolaire le concept des Ampères-tours. On a pris conscience de l’importance d’installer une diode « de roue-libre » pour éviter les surtensions qui se produisent à la coupure d’alimentation d’une inductance. On a surtout appris à utiliser un circuit Darlington pour faire une interface qui potentiellement pourrait commuter facilement 8A à partir du pilotage d’une petite sortie binaire d’ARDUINO. Enfin le programme d’utilisation met en Å“uvre un afficheur graphique, un codeur rotatif, un bruiteur passif etc. En compilant le programme P09_EXPLOITATION_de_la_machine.ino on constate que seulement 18192 octets soit à peine 59% de l’espace disponible pour loger les instructions est consommé. C’est vraiment peu. Pour ma part, un « vrai programme » va encombrer jusqu’à 99% des emplacements, voir plus ! Du coup, loger les textes en EEPROM n’aurait pas du tout été nécessaire. Si j’ai opté pour cette approche un peu plus technique, c’est uniquement pour vous la présenter et ainsi consolider vos acquis en langage C++. Bref, si l’ensemble par lui-même ne chamboulera pas notre laboratoire et notre collection de petites machines ludiques, en conduire l’étude et la mise au point restera une pure et très enrichissante expérience. Que souhaiter de plus ?
Les regrets.
C’est par pure tradition que je termine mes tutoriels par ce genre de rubrique et qu’il fallait bien trouver quelque chose à regretter ou à critiquer. L’ensemble est cohérent et compact. Il fonctionne globalement assez bien. Toutefois, si c’était à refaire, je m’orienterais vers une solution telle que celle suggérée en Fig.46 de la Page 24, c’est à dire asservir la cadence d’accélération en détectant la position de la bille dans le tore de guidage. Alors si le cÅ“ur vous en dit et que l’aventure vous tente … pourquoi pas ?