Aucun projet, qu’il soit industriel ou de loisir ne saurait aboutir à la perfection absolue. Entre les désirs initiaux, ce qui était envisagé et ce qui résulte de compromis inévitables, s’insinuera forcément des divergences. Cette modeste réplique d’Énigma n’échappe pas à ce principe non démontré mais qui frise l’absolu. Par exemple le circuit imprimé de la nourrice d’alimentation est bien trop « compliqué », on peut facilement le simplifier. Initialement j’avais envisagé un Brouilleur avec de vrais Rotors qui tournent ce qui aurait été un plus incontestable par rapport aux autres produits du commerce. Le bloc motorisé montré sur la Fig.46 avec des rotors en 3D munis des 26 lettres en relief était assemblé avec les capteurs de position. Mais il a été impossible de dominer les petits servomoteurs qui sont de type sans limitation de mouvement angulaire. Leur repos n’était pas stable et la consigne d’arrêt était affectée d’un petit retard aléatoire incompatible avec le positionnement angulaire précis. Ce gros dispositif a donc été remplacé par l’afficheur graphique qui de toute façon aurait été indispensable. C’est un peu dommage, mais face à une impossibilité il faut accepter tout cet investissement perdu. Il est compensé par de l’expérience en plus, et surtout, la machine aurait été bien plus volumineuse. La compacité du prototype reste un avantage incontestable. Au final, dans ce petit coffret blanc j’ai au final intégré bien plus de fonctions que je ne l’avais imaginé initialement. À mes yeux, le logiciel correspond largement à ce que je désirais. Franchement je ne vois pas ce que l’on pourrait y ajouter, l’ensemble reste un bien séduisant appareil.