Prise secteur mâle : Le retour.

Choisir une fiche au lieu d’une prise pour l’arrivée du secteur dans l’interface n’a pas été justifié. Mécaniquement cette décision rend plus laborieuse son intégration et sa fixation dans le coffret. Aussi, avant de détailler les subtilités de conception, il me semble plus correct d’expliquer le cheminement de pensées. Premier facteur incontournable : Des prises secteur mâles pour montage en façade n’étaient pas disponibles en rayon, donc une fiche secteur s’imposait ipso facto.


Sur la Fig.26 l’interface est vue en coupe transversale, le plan étant situé sur l’axe médian de la jonction électrique. On retrouve la face arrière en K collée verticalement sur la semelle S. En arrière plan se trouve la face latérale A qui ne présente pas de trous d’aération et qui reçoit les deux supports de fusibles. En pseudo coupe, on observe en jaune la fiche femelle Q amenant la tension du réseau dans l’interface. La rallonge secteur symbolisée est de type « sécurité » c’est à dire que le fil est de diamètre important, anti abrasif, et les épaisseurs de matière isolante pour la fiche sont notables. Quand on branche cette dernière par la translation T, on doit pouvoir l’introduire entièrement. Si cette contrainte est satisfaite, elle butte en M face contre face. L’étanchéité est alors assurée par le bourrelet L et les contacts N et P s’établissent alors vers le milieu des broches de la fiche mâle.
Si la fiche de la rallonge est insuffisamment introduite, comme montré en R le contact électrique sera limite et les 16A dans ces conditions engendreront un échauffement exagéré des broches et des lamelles en cuivre de pincement. Pour que l’introduction de la ligne secteur soit correcte, il ne faut surtout pas que la face de la fiche ne talonne contre la paroi K. Cette condition fonctionnelle ne sera satisfaite que si l’on assure IMPÉRATIVEMENT un jeu J entre rallonge secteur et coffret. Pour satisfaire cette condition incontournable, le choix du modèle s’est porté sur une prise dont la zone qui dépasse jusqu’en M depuis la collerette d’appui H soit suffisamment longue pour assurer des contacts électriques nominaux. La fiche sélectionnée n’est pas du tout prévue pour se monter en façade, et ses formes sont inadaptées. C’est donc à la mécanique de faire un petit effort d’évolution.

Support interne de la prise secteur mâle.

Compte tenu des formes de révolution de cette prise qui initialement est une fiche, la liaison complète rigide et résistante avec le coffret s’est montrée la plus délicate à agencer, bien que la solution adoptée reste simple à mettre en œuvre, les Fig.26 et Fig.27 vont le démontrer. On place le corps de la fiche dans l’alésage curviligne du support F. Ce petit bloc épais est constitué de six plaques de polystyrène choc collées à plat les unes sur les autres. Pour que la portée soit propre, le profil de l’alésage en E est adapté aux formes extérieures du corps de la fiche. C’est la partie de l’usinage la plus indigeste à réaliser. (Limes, papier verre entourant un manchon quelconque etc.)

On introduit la fiche dans E, place l’ensemble dans le coffret, puis l’on décale à droite (Déplacement symbolisé par la flèche grise G.) jusqu’à ce que la collerette H porte sur la face arrière K. On traverse alors la semelle S et le support F avec les vis ØM4 repérées C. Notez la présence de rondelles larges pour répartir la pression de la tête de vis sur une plus grande surface. On ajoute une rondelle sur le dessus et l’on serre l’écrou en D. L’ensemble est rigide et très résistant. Il s’opposera sans faille aux poussées T quand on branchera l’interface. Notez au passage que le fond du coffret est renforcé en B dans la zone de ce support F.

Résistance militaire oblige, outre les deux boulons ØM4, la liaison entre le support F et le boîtier est complétée latéralement contre la paroi A par une vis ØM3 observable en V. Cette dernière traverses A et se visse directement dans le corps F sur une longueur limitée par la présence de la vis C la plus proche du flanc latéral. Par maniaquerie en résistance des matériaux, j’ai complété la liaison avec cette vis, mais ce n’est pas fondamental à mon avis. Si vous disposez d’un taraud au diamètre métrique de 3mm n’hésitez pas. En revanche, il ne me semble pas impératif d’en faire l’achat … encore que si vous bricolez souvent, l’investissement sera très vite rentabilisé. Notez au passage sur la Fig.28 que le trou initial pour pouvoir tarauder traverse entièrement le support F. Ce trou est également agrandi vers le coté opposé à A pour faciliter la fuite des petits copeaux issus du taraudage. Pour assurer la portée entre les surfaces de contact de F avec S et A un chanfrein π de forte dimension est pratiqué sur le support. À l’usinage il faudra soigner la perpendicularité entre les deux portées si la vis V est ajoutée en renforcement. Le coffret étant entièrement achevé, nous pouvons passer à l’intégration des éléments et au câblage qui exigent de la méthode.

La suite est ici.

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