17) Le petit pupitre de Vérification du programme.

Titre restrictif, car ce dispositif est aussi bien utile pour lister un programme engagé dans le lecteur de feuilles perforées qu’un outil de maintenance. En effet, en opération de vérification de la MATRICE, on peut ligne à ligne vérifier que les 17 palpeurs sont bien en contact avec la contre-MATRICE. Il suffit de verrouiller le lecteur sans y glisser de feuille. Puis bouton par bouton on alimente chaque ligne qui doit allumer tous les témoins en sortie de la table des transitions.

Le capot de la fiche DB37 mâle.

Lorsque j’ai envisagé de munir notre machine du petit PUPITRE de Vérification de programme, je disposais dans les tiroirs d’une DB37 mâle et d’une DB37 femelle. À contrario, et c’est indispensable pour pouvoir brancher et débrancher commodément, il importe « d’enfermer » la DB37 dans un capot de protection indisponible, et de la transformer ainsi en une fiche conviviale. Qu’à cela ne tienne, Le commerce en ligne est fait pour ça !
BERNIQUE ! Quand on propose les références à un moteur de recherche, soit les sites visités sont en rupture de stock, soit on interroge des sites américains ou autre, soit certains sites Français en disposent mais à des tarifs du genre 13€99 … et la somme fait plus que doubler quand on ajoute le port. Du coup, à partir du moment où l’on dispose d’une imprimante 3D pourquoi ne pas se fabriquer une telle fiche, qui tout compris va nous couter environ 2€ en arrondissant pour les quatre boulons et pour la petite plaque de fermeture. Naturellement le modèle 3D montré sur la Fig.55 pour pouvoir mouler cette pièce si vous le désirez accompagne ce didacticiel. La paroi latérale épouse parfaitement en 1 l’angle du flanc de la DB25. Pour gagner du temps d’impression le dessous en 2 est de faible épaisseur. En 3 l’échancrure est de grande dimension pour pouvoir enserrer le toron de fils avec une pièce en caoutchouc. En 4 et 5 la périphérie est d’une rigidité à toute épreuve. Enfin en 6 le tenon est de longueur suffisante pour que les fils puissent passer facilement dans la zone Z de la Fig.56 dans laquelle est assemblée une prise DB25 déjà câblée. Noter que tous les trous de liaison sont prévus pour le passage des vis ØM3 et doivent être réalésés avec un foret de Ø 3,4mm ou Ø 3,5mm. En A on utilise une vis de 30mm sous tête, elle dépasse très peu de l’écrou. Attention, il ne faut pas intercaler de rondelle sous la tête de vis. En B et C les protections étaient rudimentaires, dans le prototype ces éléments vont être remplacés par un manchon en gaine thermorétractables et le passage dans l’échancrure va se faire à travers un « passe fil » en caoutchouc. Sur la Fig.57 sont étalés les divers éléments qui constituent la fiche DB37. On retrouve en 1 la prise mâle, en 2 le boitier principal moulé en 3D, et en 3 les boulons ØM3 d’assemblage. Comme il faut refermer ce dispositif, dans une petite chute des plaques l’aluminium qui constituent la structure de la machine, le couvercle 5 confère à l’ensemble une rigidité à toutes épreuves. Pour minimiser le dépassement des vis de liaison 4 on utilise des types F90 dites « têtes fraisées » bien que les trous de passage ne soient pas chanfreinés. Comme pour 3 il n’y a pas de rondelle sous ces têtes de vis de longueur 20mm hors tout mais uniquement sous les écrous.
Pour refermer ce petit chapitre, en Fig.58 X la fiche est montrée en vue de face. Par précaution je n’ai pas chanfreiné à 45° les trous de passage sur le couvercle, du coup les vis dépassent un peu. En effet, on voit sur Z que les petits boulons dépassent a ainsi au minimum du boitier. Le branchement sur la machine sera situé en bas de la façade, aussi la hauteur disponible sera limitée. S’il est possible d’accepter un dépassement légèrement supérieur il sera facile de « fraiser » ces chanfreins par la suite. Enfin, la photographie Y montre « le revers de la médaille ». Pour environ 2€ nous possédons la fiche rêvée avec un délai de livraison de 1H53min, le temps d’impression 3D. Que demander de plus ?

La réalisation du coffret.

Unité totalement indépendante de ma machine de Turing, le petit PUPITRE doit être protégé dans son propre boitier. Pour faciliter la réalisation de son coffret, j’ai utilisé comme matériau du polystyrène choc et mis à contribution mes techniques habituelles pour mettre en Å“uvre ce type de matériau. Il est totalement hors de propos de décrire ici mes méthodes d’élaboration, aussi, pour celles et ceux qui voudraient en savoir plus sur le sujet, je vous invite à aller faire un petit tour sur :
https://www.robot-maker.com/ouvrages/interface-puissance-arduino/mettre-oeuvre-polystyrene-choc/

et surtout sur :

https://www.robot-maker.com/ouvrages/realisation-elements-coffret/
Présenté dans son ensemble sur la Fig.59 on retrouve la ligne électrique de raccordement avec à son extrémité la fiche de type DB37. Pour faciliter la réalisation des inscriptions, comme c’était le cas pour la numérotation des BITs sur le barillet, les lettres et les chiffres sont gravés directement sur le dessus du coffret. Le gravage avec une pointe à tracer conjointement avec un normographe est surchargé en bleu à l’aide d’un stylo feutre indélébile. Dans le médaillon on peut vérifier que l’esthétique d’un tel coffret dépend directement du faible jeu réalisé entre le boitier et les touches du clavier. Contrairement à la face avant où tous les boutons présentent des corps à visser, ici les touches sont issues d’un lot de 80 et sont prévues pour être soudées sur un circuit imprimé au pas standard « au dixième de pouce ». Initialement, je ne savais pas du tout comment serait réalisé le tableau de maîtrise. Aussi, à toutes fins utiles, j’avais commandé ce groupe de touches multicolores qui remplissent parfaitement leur fonction. Pour que vous puissiez approvisionner les mêmes, si d’aventure vous décidez de réaliser ce PUPITRE, voici le lien sur lequel j’ai commandé ces composants spécifiques qui font merveille :
https://www.amazon.fr/gp/product/B08VNB6BX5/ref=ppx_yo_dt_b_asin_title_o02_s01?ie=UTF8&psc=1
C’est encore un morceau de circuit imprimé prépercé de prototypage qui sert de support à tous ces boutons poussoir. La photographie de la Fig.60 montre la semelle du coffret sur laquelle est immobilisé le circuit imprimé. Le boitier est long et très résistant. En revanche, la semelle manque un peu de rigidité. Aussi, pour la renforcer elle est reliée sur le flanc du boitier par la petite équerre métallique en aluminium. La partie verticale est pourvue de deux trous taraudés pour effectuer la liaison avec le couvercle, alors que l’intérieur n’est plus accessible pour tenir les écrous. De faible épaisseur, le taraudage est très fragile, et forcer un tant soit peu sur la tête de vis paut arracher facilement les filets par cisaillement. Aussi, pour éviter cet incident, on a prévu un « fusible mécanique », c’est à dire, comme visible sur la Fig.61 il est fait usage de vis en nylon. Si vous serrez exagérément une telle vis, elle se cisaillera, protégeant l’équerre. Il ne restera plus qu’à la remplacer, action nettement plus facile que de réaliser une autre équerre avec les trous parfaitement alignés sur ceux des autres pièces.

Noter que le circuit imprimé est supporté aux quatre coins par des entretoises de 6mm de hauteur, ménageant un espace avec la semelle largement suffisant pour laisser le passage au toron de 36 fils. Bien que la plaque trouée soit de bonne épaisseur, comme elle est longue, elle fléchissait très légèrement lorsqu’une touche du centre était cliquée. Aussi, un petit boulon Ø M2 pas très éloigné du milieu sert d’entretoise, la rigidité du total est alors parfaite.

La suite est ici.