14) Une chaise électrique !

Pénomène inattendu, l’alimentation secteur présente un effet insoupçonné, tout au moins pendant plusieurs mois. Nous savons que l’ensemble de l’électrotechnique est totalement isolé du châssis. Pourtant, par moment j’avais la vague sensation que la structure métallique était à la phase. C’est toutefois inconcevable, vu que cette masse métallique est directement liée à la Terre par la fiche 220V≈. Évidemment un teste phase a confirmé cette évidence matérielle. Il m’arrivait de temps en temps, lorsque l’une de mes mains était en liaison électrique avec GND, de « prendre le jus » lorsqu’avec une autre partie de mon corps je touchais la structure. Après analyse poussée, j’ai fini par mesurer la tension entre GND et le statif.
Glupssssss, mais l’appareil de mesure indique -25V. Du reste, on retrouve bien cette tension sur la Terre lorsque l’on mesure entre GND et cette dernière. L’interprétation de ce phénomène n’est toutefois pas très compliquée. Considérons la Fig.48 sur laquelle le bloc fonctionnel rose liste les opérations effectuées

par l’électronique à découpage interne. De façon assez classique, l’entrée secteur est pourvue d’un antiparasitage composé de deux condensateurs C associés parfois à une petite self en série avec la phase et le neutre. On retrouve alors une tension électrostatique parasite sur la prise de terre T de la fiche secteur repérée F sur ce dessin. Ce n’est qu’une tension parasite sans risque pour les humains car le courant qui traverse les condensateurs C reste faible. Tout au plus on ressent un « picotement » désagréable quand on touche deux endroits concernés. Ce n’est pas du tout pareil pour le matériel Arduino NANO. Il suffit que l’on touche malencontreusement entre la structure métallique et l’une des broches d’E/S binaire de l’ATméga328 pour le détruire. J’ai ainsi « ruiné » deux cartes Arduino. Maintenant … vous savez !
Rassurez-vous, une solution élémentaire existe et permet de résoudre définitivement cet inconvénient. Il suffit, comme le montre la photographie de la Fig.49 de réunir directement la ligne GND à l’ensemble métallique de la machine. C’est strictement sans inconvénient pour le bloc secteur. Et surtout, outre que l’on ne ressentira plus les décharges désagréables, la carte Arduino NANO est maintenant protégée et ne risque plus les destructions mentionnées. Il faut préciser que ces tensions mesurées de -25Vne sont qu’une moyenne « lissée » par l’inertie du galvanomètre. Dans la pratique, ce sont des valeurs de pointe instantanées bien plus élevées qui sont présentes sur ces tensions parasites. Les microcontrôleurs ne sont pas protégés contre de telles agressions.
Bon, encore un problème épineux de réglé, et surtout une découverte à ne pas oublier pour la suite de nos activités de loisir, car chaque déconvenue renforce notre expérience …

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