01) Phare solaire rouge.

L’été est la saison qui incite, le soir, à profiter de la fraîcheur nocturne pour admirer les splendeurs que nous dévoile le ciel, avec ses planètes, ses étoiles, ses nébuleuses. C’est aussi l’époque où les astronomes amateur sortent leurs instruments. (Les courageux bravent la météorologie toute l’année, mais les « anciens » dont je fais partie privilégient le confort. Aussi, l’hiver le petit télescope est rangé bien au chaud dans l’armoire.) À la belle saison, le matériel astronomique est hébergé dans un petit abri de jardin proche du lieu d’observation. Ce bâtiment de servitude n’est pas électrifié. Aussi, disposer d’un éclairage autre que celui d’une petite lampe frontale peut s’avérer bien commode. Surtout, pour se rendre à ce local sans buter sur les petits massifs de fleurs, un éclairage automatique de la zone d’arrivée est le bienvenu. Ce phare ne doit pas être dirigé vers la zone réservée au télescope, et surtout ne pas éblouir quand on se prépare à une observation nocturne. C’est la raison pour laquelle, l’éclairage automatique est de couleur rouge, préservant ainsi la sensibilité nocturne de notre vue. Sur la Fig.2 on observe l’abri de jardin avec en 5 sa toiture en « ondulines » sur laquelle est immobilisée par de petits boulons Ø M4 la structure 4 qui supporte le panneau solaire 1. Le terrain d’observation est dans notre dos quand on observe cette image. La porte d’entrée du petit bâtiment de servitude est en 2. On peut remarquer en 3 que le petit phare rouge est orienté face à cette porte, sa lumière n’est donc pas dans la direction du lieu des observations.

C
omme l’astronomie « confortable » ne dure que quelques semaines, laisser en permanence l’automatisme actionner l’éclairage rouge ne serait pas pertinent au point de vue écologique, car le système est pourvu d’accumulateurs rechargeables dont le nombre de cycles est forcément limité. Aussi, les détériorer alors que l’astronomie est reléguée au placard n’est pas économique. Dans ce cas, on se contentera une fois par mois de recharger pleinement les piles NiMH. Ainsi, si une coupure secteur survient, on disposera d’un éclairage très efficace pendant plusieurs heures. Le système complet qui gère les énergies est intégré dans la lampe amovible de la Fig.3 dont le couvercle est en matériau vert. On peut observer en 6 la face qui éclaire en blanc. Sur le dessus on observe en 8 la lumière qui sert à brancher le connecteur qui va au phare rouge, alors que l’ouverture 9 sur le dessus reçoit le connecteur HE14 qui relie l’électronique au panneau solaire. Le boitier, de forme générale prismatique, dont nous verrons plus avant les techniques de réalisation repose naturellement sur sa semelle qui comporte quatre pieds en caoutchouc 7 disposés dans les angles. Le couvercle n’est pas rectangulaire, il dépasse en 10 pour former une « attache » qui permet de suspendre cette lampe en plafond quand elle est employée en éclairage de secours dans une véranda qui à la belle saison sert de pièce à vivre dans laquelle nous prenons nos repas. Notez au passage que sur les flancs on peut trouver des orifices oblongs tels que 11 qui servent au passage des outils lors de l’assemblage ou de la dépose des éléments intérieurs. La Fig.4 présente la posture adoptée par la lampe quand elle est suspendue en plafond. Elle éclaire alors idéalement la table située en dessous sur laquelle sont pris les repas de la journée. Ce double usage (Éclairage du local pour ranger le télescope et lampe de secours à forte autonomie.) rend ce petit dispositif très séduisant.

Vous observerez sur l’image de la Fig.3 la présence de nombreux orifices circulaires servant à l’aération. Si vous avez lu certains de mes didacticiels, vous saurez que je déteste esthétiquement les « grandes » surfaces. Aussi, parce que je trouve que ça fait beau, mes coffrets sont « truffés » de tels trous supposés d’aération. Tous ces orifices permettent souvent de voir l’intérieur, de passer des outils comme des tournevis … Donc je plaide non coupable, et ce d’autant plus que dans ce coffret se trouvent des résistances qui vont un peu chauffer et que l’été il règne dans le local de jardinage une température relativement élevée. Vous pouvez si vous le désirez percer moins de trous, surtout sur les cotés où au sens de la ventilation ils sont moins efficaces que ceux situés sur le dessus et le dessous.

Récupérer, recycler sont des concepts qui vont bien avec l’écologie, et je me les suis approprié depuis de nombreuses années. Vous n’imaginez pas le nombre de « cochonneries » que j’entasse « car ça peut toujours servir ». Aussi, mes réalisations sont généralement copieusement équipées de « récupération ». L’ensemble présenté dans ces lignes n’échappe pas à ce mode de vie. Aussi, si vous regardez la Fig.5 qui présente la lampe coté accrochage, vous constaterez en 13 la présence d’un petit galvanomètre qui indique en permanence la tension des accumulateurs NiMH. Ce petit galvanomètre a été récupéré sur un magnétophone à cassettes voué à la décharge. Comme j’aime bien charger techniquement mes bricolages électroniques, j’ai ajouté ce voltmètre. C’est un luxe dont on peut parfaitement se passer, car franchement le coût pour approvisionner un neuf me semble prohibitif. Sur cette image on peut observer sur le dessus en 12 les connecteurs HE14 mâles qui dépassent du couvercle. Ils reçoivent les lignes qui vont respectivement au panneau solaire et au phare rouge. C’est par l’inverseur 14 que l’on choisit entre l’éclairage automatique du phare rouge, ou celui en lampe de secours. L’interrupteur 15 permet d’isoler les batteries rechargeables NiMH. de la consommation électrique des éclairages. Le système permet alors de recharger pleinement en énergie les accumulateurs en deux jours même si l’éclairement est au plus bas, comme c’est forcément le cas en Hivers, et tout particulièrement vers le solstice quand le Soleil à bien du mal à se hisser en hauteur.

Fonctions à assurer par l’électronique.
Pour assurer pleinement sa mission, l’ensemble de l’électronique devra assurer les fonctions suivantes :
• Gérer la recharge des accumulateurs NiMH sans les surcharger,
• Détecter le crépuscule pour allumer si nécessaire le phare rouge,
• Assurer un éclairage le plus important possible compatible avec une bonne autonomie,
• Permettre une réalisation de volume raisonnable pour la lampe mobile qui intègre cette électronique.
• Utiliser un schéma aussi simple que possible pour que n’importe quel lecteur puisse aboutir à un succès sans galérer. N’utiliser que des composants faciles à se procurer via le commerce en ligne.
L’étude du schéma impose un préalable : Analyser le comportement d’un panneau solaire.

La suite est ici.