Le troll est de retour ...et pas forcement dans la rubrique la plus appropriée ... ne souillez pas le temple avec les trolls !!
La philosophie a beau avoir comme but la recherche de la vérité dans tous les domaines possibles, il faut bien reconnaître que la recherche du sens exact d'un mot est une discipline bien définie : la sémantique.
Le forum n'ayant pas encore créé la section "Sémantique et robotique" qui lui donnerait définitivement un caractère des plus élitiste, le bistrot aurait peut être été le lieu idéal pour accueillir un débat ne pouvant que finir en pugilat .
Même si il est bien tard pour se recentrer sur un sujet initial qui a donné naissance à toute une série de déclarations personnelles, je vais tenter ,avant de donner mon propre avis, de faire un petit exposé de faits démontrables.
Le mot robot étant apparu assez récemment, son étymologie est encore assez facile a établir :
Étymologie
Le terme robot est issu des langues slaves telles que le russe, le biélorusse, le polonais, ou encore le tchèque. Ce mot qui y signifie esclave ou travailleur dévoué (Ex. : travailleur = robotnik en polonais, работник en russe, работнік en biélorusse), fut initialement utilisé par l'écrivain tchécoslovaque Karel Čapek dans sa pièce de théâtre R. U. R. (Rossum's Universal Robots) en 1920. Cette pièce fut jouée pour la première fois en 1921. Bien que Karel Čapek soit souvent considéré comme l'inventeur du mot, il a lui-même désigné son frère Josef, peintre et écrivain, comme étant l'inventeur réel du mot.
Petite digression , voici ce que WIKIPEDIA nous apprend sur l'étymologie du mot "esclave" :
Étymologie
Le terme moderne « esclavage » vient du latin médiéval sclavus déformation du mot latin slavus (le slave). Le mot « esclave » serait apparu au Haut Moyen Âge à Venise, où la plupart des esclaves étaient des Slaves des Balkans, « une région qui s'appelait autrefois « Esclavonie », puis Slavonie, et qui est récemment devenue indépendante, sous le nom de « Croatie » ». La même racine se retrouve dans le mot arabe saqaliba, ce qui n'a rien d'étonnant puisque les Turcs se procuraient leur futurs janissaires en achetant ou capturant des enfants chrétiens dans la même région.
Rome pratiquant l'esclavage, comme tous les peuples antiques, le latin disposait évidemment d'un terme pour désigner l'esclave : servus, qui a conduit aux termes « servile » et « servilité », relatifs à l'esclave et à sa condition. Ce mot a aussi donné naissance aux termes « serf » du Moyen Âge et aux modernes « service », « serviteur », voire « ciao », etc.
Ce n'est pas vraiment le sujet, mais je trouve que cela est terriblement éclairant sur la façon dont le sens original d'un mot peut disparaitre au court du temps.
Karel Čapek , écrivain tchécoslovaque du XXe siècle et auteur de la pièce de théâtre Rossum's Universal Robots
PHOTO et IMAGE WIKIPEDIA
Il s'agissait de machines automatiques prenant la place d'esclaves humains dans les tâches de production qui leur étaient auparavant dévolues .
Maintenant que les faits sont assez bien établis , je vais me permettre de donner mon avis sur le sujet ...je marche sur des œufs
- Le robot étant un esclave artificiel, sa raison d'être est d'exécuter sans rechigner les travaux qui lui sont donnés par son maître.
- Ceci a pour conséquence qu'à l'image du bon esclave, le bon robot doit être capable de continuer a travailler même quand son propriétaire n'est plus là pour le surveiller .
- L'esclave qui cesserait toute activité dés que le maître lui tournerait le dos se verrait rapidement soldé sur le marché aux esclaves le plus proche ... et il en serait de même pour le robot dépourvu d'autonomie .
Mais ... il y a toujours un mais.
Puisque que l'analogie avec l'esclave est à la base de mon raisonnement, il m'apparait comme évident que le propriétaire peut avoir le désir de dominer totalement le corps de son esclave, d'en faire son pantin soumis à ces moindres caprices ... arrête, tu m'excite là
Qui pouvant le plus ,pouvant le moins, le bon robot ,capable d'autonomie dans les tâches a exécuter, devra donc également comporter un mode de fonctionnement dégradé permettant à son maître d'en prendre le contrôle total si besoin est.
Il n'y a donc pas antinomie entre ces deux modes mais complémentarité :
- Le robot ne permettant que l'un ou l'autre ne pourra être , à terme, que perçu comme déficient par son propriétaire légitime .
- La raison d'être du robot étant la satisfaction du maître, il doit offrir ces deux possibilités a son propriétaire.
A l'attention de ceux qui ne manquerons pas d'être choqués par ma comparaison robot/esclave, je préciserai prudemment
que je n'ai pas d'esclave et que je n'en fais pas commerce. De toute façon, de nos jours, l'esclavage renommé "salariat"
est depuis longtemps légalisé dans les pays industrialisés, alors...
- Dr.Calvin aime ceci