05) Le coffret servant de socle stable.

Assembler toutes les « tranches » pour confectionner le cube lumineux conduit au début à un ensemble d’une grande fragilité. Aussi, chronologiquement j’ai réalisé le socle avant de passer « à la troisième dimension ». Je vais vous détailler la solution adoptée sur le prototype et surtout la critiquer da façon à ce que vous puissiez envisager une version qui vous simplifierait l’assemblage, car pour ma réalisation, dire que ce fut une galère est presque sous-estimé. Avant de décrire en détail le socle tel qu’il se présente, abordons en préambule mes techniques actuelles pour réaliser de beaux petits coffrets à mes projets.
Bien qu’il soit commode d’utiliser des coffrets du commerce, personnellement je préfère de loin réaliser entièrement mes propres boitiers. L’avantage incontestable réside dans le fait que l’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. Traduisez : On peut faire exactement ce qui correspond à nos désirs, et en particulier optimiser les formes et les dimensions. Ma technique étant aisément abordable par tout un chacun, autant en faire profiter la collectivité. Le matériau miracle pour confectionner mes réalisations est connu sous le vocable de polystyrène choc.
Nombreux sont les didacticiels déjà publiées sous mon pseudonyme « Nulentout » qui, décrivant des appareils électroniques, informatiques, astronomiques, détaillent mes méthodes d’usinage. Il serait commode d’indiquer ici les liens et faire référence aux chapitres concernés. Pour vous éviter des allées et venues sur la toile, j’ai pensé plus convivial de copier honteusement les chapitres relatif au travail de ce merveilleux matériau qu’est le polystyrène choc.
Commencez par lire les informations données dans l’encadré de la page 15 et vous aurez en main la marche à suivre pour créer toutes les merveilles issues de votre imagination.

Technique générale d’assemblage.

Façonner avec soin et précision les divers éléments à réunir pour construire l’ensemble sera un garant de qualité. Prendre son temps, vérifier les dimensions et la géométrie, ne pas se précipiter. Percer et réaliser si possible l’intégralité des trous et des orifices sur les éléments individuels, c’est tellement plus commode que lorsque le coffret est entièrement assemblé. D’une manière générale, la médiocrité d’une réalisation quelconque est directement impactée par son élément le plus faible. Ou si vous préférez, quand vous adoptez un niveau de qualité, tous les aspects du projet doivent présenter une valeur analogue. Bref, il faut tracer sur toutes les pièces à assembler la position précise des éléments qui viennent en contact. Pour ma part tous les repérages sont réalisés avec des feutres classiques du commerce. Quand les ensembles sont achevés, j’efface tous les traits avec de l’alcool ménager qui me sert également à nettoyer les pièces avant soudage ou avant peinture. Une petite équerre métallique me semble indispensable pour vérifier les perpendicularités un peu partout. Vous préparez tout le matériel dans un local bien aéré, sans oublier un support quelconque pour poser le pinceau qui sert à appliquer le diluant sur les zones à souder.
Consultant avec attention le dessin de l’ensemble, vous déterminez les tranches ou les surfaces à souder. Vous mouillez avec le diluant. Vous appliquez fortement la pièce sur les zones mouillées. La prise est immédiate, et si le local n’est pas trop chaud, vous disposez d’un temps largement suffisant pour assembler et positionner sept ou huit pièces. Puis, avant que l’ensemble ne soit solidifié, vous repassez tout en revue pour parfaire la géométrie : Les diverses cotes de positionnement, les orientations relatives, les équerrages … Toujours partir de dessins rigoureux réalisés à l’échelle unitaire pour façonner les divers éléments, après avoir tracé un dessin d’ensemble précis pour s’assurer que l’intégration des éléments et leur câblage ne sera pas une corvée sans nom. Méfiez-vous, certaines pièces ne sont pas symétriques, placer à gauche celle de droite engendrera à coup sûr une difficulté. Ceci dit, pas de panique. Si vous constatez une erreur inacceptable alors que l’ensemble est solidifié depuis deux jours, et que les éléments sont soudés entre eux par la tranche, en forçant un peu avec un cutter rigide on arrive à désolidariser sans détruire. Beaucoup d’erreurs seront pardonnées … heureusement, car souvent mes prototypes souffrent leurs lots de maladresses …

La suite est après cet encadré …

Trois outils indispensables.

Outre les habituelles ressources de bricolage qui permettent de percer, limer, visser, trois individus doivent absolument faire partie intégrante de vos outils. Ces « élus » sont à mon avis absolument incontournables pour un amateur qui consacrera une grande partie de ses loisirs à créer de ses mains une foule de petits dispositifs. Montré dans toute sa splendeur sur la Fig.21 le premier de ces nominés prend la forme d’un « tourne écrou » pour des boulons ØM3. Il est absolument incontournable pour aller serrer un écrou sur un module placé tout au fond d’un coffret bien dans le coin. Aucune clef plate ni clef à pipe ne pourra manœuvrer l’élément rebelle. Hors, l’étude matérielle du prototype tient compte de la disponibilité d’un tel ustensile. STOP ! Avant de foncer au magasin attendez d’avoir la liste complète !

Les deux soldats qui suivent sont dédiés à la réalisation précise des trous circulaires. En premier on peut citer la queue de rat, c’est à dire une lime conique de petit diamètre. Présentée sur la Fig.22 la mienne est légèrement tordue, ce qui prouve que cette petite merveille de précision n’est pas du tout adaptée pour forcer inconsidérément lors d’un usage pour lequel elle n’a jamais été prévue. Conçue pour usiner du métal, elle s’encrasse relativement vite quand on ajuste un orifice sur une pièce en polystyrène choc. Il faut régulièrement la carder. Le faible angle du cône en fait un outil de grande précision particulièrement précieux.
L’alésoir de la Fig.23 est probablement le plus couteux des trois compères. Quel qu’en soit le tarif annoncé sur l’étagère de la boutique, faites-en l’acquisition. C’est assurément l’allié totalement indispensable qui accompagnera vos heures de loisir durant toute votre vie de bricoleur invétéré. Franchement ça vaut le coup de cesser de fumer pendant deux mois pour économiser le financement de cette merveille. L’investissement consenti lors de l’achat sera très très très compensé par la précision obtenu avec cet alésoir quand vous chercherez à ouvrir des orifices circulaire avec des diamètres vraiment précis. Hors c’est indispensable pour réaliser les façades de nos coffrets électroniques. Les inverseurs, potentiomètres et autres LEDs doivent traverser les plaques « en sifflant ». Quand aux boutons poussoir des claviers, un jeu minimal de passage sera le garant d’une esthétique soignée. L’angle d’ouverture très faible a de cet outil autorise sur la réalisation des trous, facilement des précisions de l’ordre du dixième de millimètre. Son faible diamètre d’amorçage autorise le travail à partir d’orifices aussi petits que des trous de 3mm de diamètre.

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