13) Le cube de protection translucide en Altuglas.

Toutes les lectrices et les lecteurs ne seront pas obligatoirement concernées par la programmation et ne chercheront pas forcément, tout au moins dans l’immédiat, à modifier le programme d’exploitation. Aussi, nous allons enchaîner directement avec l’achèvement des aspects matériels en façonnant le cube qui enferme entièrement la matrice de diodes électroluminescentes, une mutation qui fait muter notre projet en une sorte d’aquarium lumineux. Mécaniquement l’étape est élémentaire puisqu’elle se résume à tailler cinq plaques aux bonnes dimensions, et à percer quelques trous pour assurer leur assemblage. C’est pourtant l’opération de loin la plus délicate, car ces éléments sont en Altuglas, un matériau particulièrement vulnérable aux rayures. Il va falloir travailler avec d’extrêmes précautions lors des manipulations et des usinages.
La vue plongeante de la Fig.50 affectée d’une bonne dose de distorsion trapézoïdale présente « le produit fini ». La première remarque qui s’impose, est que la fixation du cube sur le socle se fait dans la partie haute de ja jupe. Pour pouvoir mettre en place les rondelles d’appui et les écrous ØM3 en 6 et 7 il faut dégager l’espace, c’est à dire enlever la semelle et déposer le circuit électronique complémentaire. (Pas de ralante, en cinq minutes c’est fait … et surtout n’oubliez pas d’enlever toutes les rondelles.) Pour masquer le moins possible la grille lumineuse, les équerres situées à l’avant en 3 et4 sont les plus fines possibles, alors que celles situées à l’arrière comme 1 par exemple sont plus larges pour en faciliter le façonnage. Observez, pas très visible en 2, la petite équerre (10 sur la Fig.30) immobilisée sur le fond, qui soutient le cube sur sa partie haute. Le cube de protection, manipulé comme le Saint Graal n’est victime d’aucune rayure, mais quand j’affirme qu’il a été traité avec des pincettes et des gants blancs, c’est à peine exagéré. Autant dire que chaque fois qu’une plaque est serrée à l’étau pour limer ou poncer, les mordaches sont complétées par une bonne épaisseur de papier ou de carton … propre ! Est-il bien nécessaire de préciser que le serrage des machoires est « fifrelin tous doux et avec tendresse ». Pas très évident sur la Fig.50, toutes les tranches telles que 5 sont polies et translucides pour parfaire l’esthétique. Pour arriver à la perfection, j’ai l’avantage de disposer de disques abrasifs d’une finesse totale, qui étaient dévolus à des machines à polir des échantillons dans une entreprise mécanique. Il allaient … à la poubelle. Pour vous donner une idée, les disques d’abrasif de finition sont pourvus d’un « velours rugueux » qui ne ressemble pas vraiment à un matériau prévu pour éroder. En résumé, il vous faudra trouver le papier verre le plus fin possible disponible dans le commerce.
Mis à part le fait qu’il faut du soin, du soin et encore plus de soin, peu de commentaires s’imposent, car les dessins réalisés à l’échelle unitaire et proposés dans Plan A4 Page 5.pdf à Plan A4 Page 7.pdf sont déjà très documentés par des textes appropriés. L’intégralité des lumières, des orifices et des échancrures à pratiquer s’y trouve représentée. Il me semble urgent de vous inviter à relire les explications sur cette protection en Page 20 et surtout le haut de la Page 21 relatif à l’épaisseur des plaques approvisionnées dans le commerce sans compter un examen attentif de la Fig.30 qui encombre la Page 20. Autre détail qui a son importance : Sur le prototype, le fil de câblage qui sur le dessus de la grille de LEDs rigidifie les écartements a été soudé tout à la fin. C’est toujours dans ces conditions, que … Plop, une grosse goute de soudure se détache de la pointe du fer à souder et va se coller tout en bas pour faire un court-circuit entre deux lignes. C’est tout au centre, impossible d’aller détacher ce parasite. Aussi, pour de telles opérations, l’artifice Image38.JPG consiste au préalable à glisser dans le grillage cubique des « rigoles » en papier qui seront chargées de parer ce type d’incident particulièrement agassif. Pour information, les équerre sont taillées dans de toutes petites plaques en aluminium de récupération, matériau qui s’usine très facilement, surtout lorsque l’on façonne de toutes petites pièces comme celle en 4 de la Page 35. C’est du travail d’horlogerie, car elle présente une largeur de 6mm et percée à Ø3,3mm pour le passage des vis. Autant dire qu’à la périphérie il ne reste pas beaucoup de matière.

Une fausse « bonne idée ».

Certains effets ne peuvent être constatés qu’une fois avoir concrétisé matériellement leur source. Mécanicien de formation initiale, je pense tout naturellement vis, écrous, rondelles et équerres, le Mécano ayant été mon joué de loin le plus sollicité durant toute ma prime jeunesse. Sur la Fig.51 la flèche verte pastel symbolise les vibrations possibles de la face avant, qui n’étant immobilisée que par les boulons 6 et 7 ne serait pas tenue dans sa partie haute. (Voir la Fig.50) Aussi, la petite équerre 4 rend solidaire le haut de la façade avec le dessus. Et bien on peut faire plus simple avec pour bénéfice collatéral une meilleure visibilité en vue plongeante. Bien que de faible largeur, cette petite équerre se trouve exactement où il ne faut pas. Elle est délicate à façonner. Aussi, il suffit de trouver une petite goupille d’un diamètre inférieur ou égal à 1mm. Par exemple l’axe d’un petit rouage de récupération, un petit clou scié à la bonne longueur etc. On perce la plaque du dessus exactement au milieu de la tranche de la face avant, avec un foret dont le diamètre est légèrement plus faible que celui de notre goupille. On assemble entièrement la protection. Ensuite on contre-perce la face avant, le trou ébauché sur le dessus servant de guide. Puis on change le foret par un outil présentant le diamètre de la goupille. On alèse à ce diamètre sur la longueur idoine. La goupille s’ajuste à frottements doux et assure pleinement son office. ATTENTION : Elle doit légèrement dépasser pour pouvoir la retirer avec une petite pince, car dans le cas contraire le dessus ne pourra pas se translater pour une opération de dépose. Terminons ce chapitre par Image39.JPG et Image40.JPG montrant des vues en gros plan. En particulier, sur la semelle bien visible on observe la directive « ATTENTION : Deux rondelles » tracée avec un feutre dont l’encre est permanente. Lorsque l’on réalise les colonnes rigides avec tous ces empilages d’entretoises hexagonales et de rondelles diverses, la hauteur n’est pas strictement identique pour les quatre structures. Si on n’en tient pas compte, quand on serre l’écrou de la plus courte, la semelle fléchit légèrement. Dans ces conditions, lorsque le cube est posé sur une surface bien plate, il boite inexorablement. C’est particulièrement AGASSIF ! Aussi, il suffit d’ajuster la hauteur intérieure de la portée la plus courte en ajoutant une rondelle dont l’épaisseur est calibrée. Du reste, on peut parfaitement la réaliser en taillant dans du carton rigide présentant l’épaisseur de compensation.
OUFFFFFFFFFffff, on a enfin terminé, et la satisfaction est à la mesure des efforts investis. Le programme utilisateur est dans la mémoire de l’ATmega328. Les empreintes sont en EEPROM. On met sous tension, puis on clique sur le bouton gris ou le bouton blanc et la magie de Noël agit. Pour se faire rapidement une idée des scènes les plus typiques, on clique un court instant sur le bouton blanc pour passer en mode PRÉFÉRENCES. Puis, par des clics courts sur le bouton gris on saute de thème en thème. Le dernier de la liste comme on peut le voir sur la fiche Ordre des PRÉFÉRENCES est nommé Vive NOEL. Bien que la définition ne soit que de 8 x 8 x 8 on reconnait un bougeoir avec son anse. La flamme scintille. Et, avec le temps la bougie fond, donc sa hauteur diminue. Image41.JPG présente ce thème. Comme les LEDs ne sont pas toutes correctement allumées, car le balayage de multiplexage est plus rapide que la pause de prise de vue, cette photographie est complétée par une surcharge qui situe le bougeoir. Une animation de circonstance.

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