15) Le petit pupitre de Vérification du programme.

Montré sur la Fig.86 ce petit complément est totalement indépendant de la machine. Ce petit pupitre n’a strictement rien d’obligatoire et l’on peut parfaitement s’en passer. Il se trouve qu’au début du développement de ce projet, je n’avais strictement aucune idée précise de la façon dont serait réalisé le tableau de maitrise, ni des composants qui en couvriraient la surface. Aussi, dans le but de pouvoir explorer diverses pistes, j’ai commandé des boutons poussoir conçus pour se visser directement sur la façade, et d’autres pour se souder sur un circuit imprimé servant de support. Façade définie et solutions adoptées, 80 jolis boutons multicolores restaient inutilisés. C’est alors que m’est venue l’idée de ce dispositif pour en « récupérer 33 » et réduire la frustration d’avoir à les oublier dans un tiroir Le petit coffret de cet accessoire de complément est composé de plaques de polystyrène choc de 3mm d’épaisseur assemblées par collage en mouillant les zones à « souder » par du diluant cellulosique. Les techniques de façonnage sont très particulières et sont consignés dans le document RÉALISER.pdf ainsi que le lien pour approvisionner les boutons en ligne. Le schéma électrique élémentaire est naturellement intégré dans les fiches dédiées.

Utilité de ce pupitre ?

Nombreuses sont les causes qui peuvent engendrer une perforation erronée générant une erreur dans le programme soumis à la machine. L’opérateur peut commettre une erreur lorsqu’il traduit son algorithme sur la grille de la matrice, et ce d’autant plus facilement que les zones à perforer sont proches les unes des autres, une feuille perforée trop souvent manipulée peut se détériorer générant de fausses données etc. Aussi, quand un algorithme est engagé dans le lecteur, il peut s’avérer bien commode d’en lister les instructions pour en valider la feuille perforée. Le listage de vérification étant validé, on peut alors soumettre le programme à la machine et passer en mode RUN. Enfin, comme c’est précisé dans le document RÉALISER.pdf ce clavier peut devenir un « stéthoscope » très utile en opération de mise au point de la machine ou en opérations ordinaire de maintenance.

Le schéma électrique.

Détailler l’idée de base et sa concrétisation impose au préalable d’effectuer un petit rappel sur le fonctionnement du Commutateur des TRANSITIONS. Sur le synoptique de la Fig.87 on retrouve les trois lignes de sortie du module de LECTURE qui vont aux communs C des trois tranches du Commutateur des TRANSITIONS. Lors d’une LECTURE, l’une des trois lignes B, 0 ou 1 sera forcément à l’état +12V. Les trois sorties du commutateur sont connectées à l’une des trois lignes d’entrée de la MATRICE correspondant à l’instruction pointée. Dans notre cas c’est l’ÉTAT n°3 qui est validé. Sur la Fig.91 ce sont donc les trois lignes d’entrée 7, 8 et 9 qui sont connectées. Seule celle correspondant au B, au 0 ou au 1 validé par la LECTURE sera portée au +12V. La MATRICE propage alors sur ses 17 lignes verticales de sortie le +12V sur les colonnes ayant un trou pratiqué sur la feuille de programme. Les items validés éclairent alors les diodes électroluminescentes disposées en face avant sur la ligne d’ÉTAT de la machine. Si l’on sectionne les 33 lignes de sortie du Commutateur des TRANSITIONS comme symbolisé par les paires de ciseaux violets, l’intégralité des entrées de la MATRICE est alors isolées des divers circuits électriques de la machine et toutes les LEDs de la ligne d’ÉTAT sont alors éteintes. Pour visualiser les colonnes validées d’une ligne, il suffit de porter au +12V l’entrée de cette dernière.
Pour faciliter la manipulation qui consiste à forcer du +12V sur l’une des 33 entrées de notre choix il suffit de relier l’entrée de la MATRICE à un connecteur de type DB37. Les composants de type DB comme la DB15, la DB25, la DB37, la DC50 sont des connecteurs issus de l’informatique, qui se trouvent facilement à des tarifs très raisonnables et sont d’une fiabilité remarquable. Sur ce connecteur on branche un petit clavier de 33 boutons correctement repéré tels que celui de la Fig.86 et le tour est joué. Il reste à concrétiser électriquement la coupure des 33 lignes. La méthode bestiale consisterait à intercaler 33 inverseurs, solution qui manquerait singulièrement de convivialité sans compter la place consommée sur la façade du tableau de maitrise. Une bien meilleure approche représentée sur la Fig.88 consiste à ne couper que les trois sorties du module de LECTURE. Ainsi toutes les entrées de la MATRICE se trouvent isolées électriquement.

Naturellement, on va remplacer les trois interrupteurs de coupure par un seul Inverseur sur le tableau de maitrise, qui pilotera deux relais électromécaniques R43IL et R44IL pour assurer l’isolement des trois lignes. On aboutit au schéma électrique de la Fig.93 sur lequel la section disponible C-R sert à éteindre les trois LEDs qui visualisent l’état en sortie du module de LECTURE. Une LED d’indication de l’état Vérif. est ajoutée sur la face avant.
Chaque sortie de l’unité de LECTURE transite vers le commun du Commutateur des TRANSITIONS à travers l’une section CR des deux relais électromagnétiques. Un petit circuit imprimé est ajouté sur la plaque verticale de la face avant pour supporter ces deux relais. Le fonctionnement de ce schéma est tellement élémentaire qu’une LED d’état sur le circuit imprimé n’a pas été prévues comme c’est les cas pour les platines plus complexes. Le dessin de ce petit circuit est précisé sur la fiche des schémas dédiée au PUPITRE. Comme le mode RUN est le plus utilisé, pour minimiser la consommation électrique les relais ne passent au travail que durant l’opération de vérification.

Un autre outil qui peut s’avérer bien utile en maintenance.

Anticipant le chapitre sur l’intégration des systèmes qui a inspiré sa réalisation durant cette phase critique de l’assemblage électrique général, ce petit outil s’est imposé car sur le prototype un problème de conception a engendré une recherche de déverminage particulièrement délicate. Ne nécessitant que très peu de matériel, ce petit dispositif s’avèrera indispensable si lors de l’intégration des systèmes le fonctionnement du rotor des TRANSITIONS n’est pas conforme aux prévisions théoriques. Par la suite, en opérations de maintenance il peut également faciliter grandement certains diagnostics. Ce n’est qu’une minuscule fiche qui fait sensiblement les dimensions d’un relais et qui est prévue pour en prendre sa place. Elle est prolongée par un support sur lequel on « déporte » le relais qui a été enlevé du circuit imprimé … autrement dit on ne change strictement rien au schéma électrique. Toutefois, petite subtilité, le minuscule circuit sur lequel se trouve alors le relais est complété par une diode électroluminescente avec sa résistance de limitation de courant pour en préciser l’état. Vous allez forcément en déduire que ce minuscule module montré sur la Fig.90n’est vraiment pas justifié. Il ne fait qu’ajouter une visualisation de l’état logique du relais … ce qui manque précisément aux treize relais du circuit des TRANSITIONS. Comme l’intégration de cette unité sur la machine a engendré une cascade de difficultés, pour arriver à trouver une solution qui fonctionne, la création de cet outil s’est avérée indispensable pour visualiser l’état ce certains « relais critiques ». Je ne peux que vous encourager à en réaliser un exemplaire.

La suite est ici : 16) Simulateur MATRICIEL..