Dicton populaire qui durant la fiabilisation du prototype n’a pas fait défaut. C’est souvent, dans un projet d’envergure, qu’une campagne d’essais et de validation fait émerger des problèmes qui n’ont pas été détectés lors des tests « primaires ». Pour fiabiliser cette machine, et tenter d’en découvrir toutes les failles cachées, bon nombre d’algorithmes plus ou moins complexes ont été engagés dans le lecteur de feuilles perforées. Trois nouvelles surprises ont imposé l’étude et la réalisation d’un petit circuit imprimé supplémentaire supportant deux nouveaux relais, et la modification du petit module indiqué sur la fiche nommée Petit circuit imprimé de correction 1/2 pour utiliser la section C-R qui restait disponible.
Premier problème : Lorsqu’une sortie à l’état « 1 » par exemple reste mémorisée et que l’instruction qui suit impose d’écrire un état identique, la logique imagine que le capteur de l’état désiré est activé. Elle provoque alors la rétraction du bras qui est déjà en position dégagée, engendrant le forçage mécanique.
Solution : Isoler les trois sorties des mémoires de l’unité de LECTURE durant la position ARRÊT de la came de l’HORLOGE.
En option MANUEL imposé par le coté de l’Inverseur, il faut rétablir ces liaisons sous peine de voir les cames tourner uniquement lorsque le poussoir concerné est cliqué.
Le schéma donné ci-dessus résume les circuits d’isolation des signaux issus de l’unité de LECTURE. Les deux relais R39IM et R40IM sont chargés d’isoler les trois sorties lorsque la came est en position VEILLE. La section disponible C-R de R40IM ouvre la ligne de coupure en mode ÉCRITURE MANUELLE. En mode ÉCRITURE MANUELLE l’Inverseur active le relais R46IC qui isole le compteur électromagnétique car l’HORLOGE n’est plus active. La section disponible C-R valide inconditionnellement les trois sorties mémorisées du module de LECTURE pour que l’ÉCRITURE en mode soit correcte.
Deuxième problème : Quand le moteur des TRANSITIONS franchit plusieurs positions, il passe parfois sur l’une de celles qui programme la Fin de l’algorithme. Le relais R26FP passe alors au travail et engendre la fin prématurée du fonctionnement de la machine.
Solution : Ne plus brancher le HE14 rouge à quatre broches situé en haut à gauche du circuit imprimé de l’HORLOGE. (La logique n’est plus informée de F mais la solution est donnée dans ce qui suit.)
Troisième problème : Lorsque la TRANSITIONS qui contient la consigne de Fin est indexée, le programme d’Arduino fait clignoter rapidement la LED ER 2 durant deux secondes pour informer l’opérateur de l’achèvement des mouvements, puis il recale la came des TRANSITIONS dans la position initiale n°1. Du coup, la logique à relais n’est pas informée de l’état F rencontré.
Solution : Utiliser une sortie supplémentaire sur la carte Arduino NANO pour envoyer à la logique à relais la consigne F durant ce clignotement. Comme la logique fonctionne en 12Vcc incompatible avec les sorties de l’ATmega328, un relais R41AF sera chargé de l’interfaçage. Ayant consommé toutes les sorties binaires disponibles sur le microcontrôleur, c’est D0 qui assure également le dialogue USB avec le Moniteur de l’IDE qui sera programmée en sortie en version opérationnelle.
♦ Dessin du circuit imprimé.
N’étant occupé que sur la moitié de la surface disponible, ce circuit imprimé sera disponible pour d’éventuelles modifications et ajouts sur la machine. (Ce n’est qu’une précaution de « future expansion », car maintenant on peut croire que la réalisation est à son terme. Toutefois, une mauvaise surprise n’est jamais à exclure, aussi prévoir l’avenir pour d’éventuelles corrections techniques va dans le sens de la sérénité.) Sur les schémas précédents, seules les diodes de roue libre sont représentées. Toutefois, le circuit imprimé est prévu pour implanter des diodes LEDs qui témoignent de l’état des trois relais installés sur ce module. Naturellement, ces témoins logiques, comme pour l’ensemble des autres circuits de la machine sont alimentés à travers des « Straps » que l’on pourra enlever quand on désirera en suspendre le fonctionnement, quand la configuration de la machine sera pleinement opérationnelle.
Ce circuit imprimé se loge sur le statif juste en dessous des autres circuits de l’Unité Centrale. Non décrit dans ce didacticiel, la structure de l’unité MATRICE est munie d’un éclairage interne à base de LEDs blanches qui illumine le haut des feuilles perforées. On peut ainsi vérifier le positionnement correct en hauteur de la feuille insérée dans les rainures de guidage. Quelques photographies commentées accompagnent ce tutoriel pour illustrer concrètement ce propos, et montrer l’emplacement du circuit imprimé montré ci-dessous.
La suite est ici : 24) Programmer notre Machine de Turing..