05) Réalisation du bloc thermique.

Trouver dans le commerce en ligne un radiateur identique à celui qui équipe le prototype relève d’une mission impossible. Il a été trié dans un gros carton contenant une foule de dissipateurs thermiques de récupérations multiples effectuées sur des ensembles assez anciens … donc introuvables. Il vous faudra commander un élément assez volumineux pour pouvoir recevoir les trois résistances de puissance formant le groupe R. De ce fait votre bloc de consommation électrique sera forcément de volume différent, avec un impact direct sur les dimensions du coffret. Toutefois, pour vous aider je vous propose les dessins précis et à l’échelle du boîtier. De toute façon vous aurez à modifier le produit approvisionné, car les radiateurs du commerce sont généralement conçus pour recevoir un ou deux composants d’encapsulage de type TO3. Hors l’entraxe des deux pattes de fixation des résistances, qui sont placées en diagonales sur leurs semelles, est bien plus grand que celui d’un boîtier de type TO3. Percer des trous au diamètre ØM3 sera probablement incontournable.

Pas de panique, les dissipateurs thermiques du commerce sont pratiquement tous composés d’un alliage d’aluminium extrudé pour former les ailettes
de refroidissement, car pour la convection c’est la surface avec l’air ambiant qui est importante. Ce matériau relativement mou accepte d’être percé avec une petite chignole d’électronicien pour peu que l’on ne dépasse pas les 4,5mm de diamètre. Pour cette dimension il vaut mieux faire un avant-trou de diamètre 2,5mm. Sans que ce soit spécialement aisé pour le commun des mortels, c’est tout à fait faisable.
À titre d’exemple je vais détailler les opérations chirurgicales pratiquées sur le radiateur de ce didacticiel, car bien que différent du vôtre il pourra vous donner des idées pour les usinages à effectuer. Critère prioritaire quand vous choisirez votre composant : Présenter une surface plane assez grande pour recevoir les trois résistances 2, avec sur l’autre coté un dégagement qui accepte la présence des écrous de liaison.

La Fig.7 présente les deux blocs modifiés juste avant l’assemblage final. Les résistances 2 sont immobilisées en 1 par un boulon ØM3 dont l’écrou 8 et la rondelle d’appui sont glissée dans la rainure du demi bloc A. L’autre patte est immobilisée par les vis 7 dans un trou directement taraudé à ØM3 dans le bloc d’aluminium. En 3 on observe les trous d’origine qui permettaient d’assembler A sur B avec les boulons ØM4 repérés 4 sur le dessin. En répartissant les trois résistances 2 sur la surface, ces deux trous sont masqués. C’est la raison pour laquelle deux autres orifices de traversée ont été pratiqués en 5 à Ø4,5mm entre les trois résistances. Quand elles sont immobilisées sur A, on enduit la surface de contact extérieure avec la graisse thermique au silicone, et l’on assemble le total par  l’introduction 6 des vis 4 à travers A.

Finalement, la modification à apporter au radiateur sélectionné et résumée sur la Fig.9 (Qui reprend les repères de la Fig.7) se résume à peu de chose. Elle consiste à percer les deux trous 5 de Ø4,5mm sur A, et à tarauder à ØM3 les trois trous filetés 10 pour implanter les vis 7. Cette deuxième opération est particulière, car tout le monde ne dispose pas d’un jeu de tarauds ØM3. Il vous faudra par conséquences choisir un radiateur dont l’usinage à effectuer  soit dans vos possibilités.  Outre le perçage et le taraudage des orifices pour les vis de liaison, on peut avoir quelques façonnages à effectuer sur l’accastillage. Dans notre cas, les rondelles 11 sont un peu trop larges pour pouvoir être insérées dans la rainure du

bloc A. Un peu le limage comme montré dans l’encadré E sera suffisant pour résoudre ce petit problème. La Fig.10 montre en gros plan la configuration de cette rondelle avant l’assemblage de 2 sur A. Inutile de serrer fortement les petits boulons ØM3 car il suffit d’établir un contact thermique entre le dissipateur thermique et le corps des résistances. Tout particulièrement quand on immobilise 7 implantée dans l’aluminium, il faut rester « tendre » car le filetage est relativement fragile. Par contre, pour l’assemblage entre les deux blocs on peut y aller plus fermement car les boulons en acier sont résistant, et le total doit former un bloc complet bridé bien rigide. Aligner à plat les quatre pattes de fixation inférieures 12 et 13.

La suite est ici.

 

 

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