11) Analyse de la confection du coffret.

Concevoir, c’est obligatoirement prendre le risque de se tromper. Les conséquences d’une erreur commise et détectée trop tard peuvent enliser définitivement un projet si la déconvenue s’avère trop brutale. Je n’insisterai jamais assez sur la nécessité impérieuse de bien penser le projet avant de commencer à concrétiser. Ne pas se précipiter sous l’influence insidieuse de l’enthousiasme, prendre le temps pour analyser tous les aspects importants et en particulier :
• Une belle boite, esthétique et proportionnée dans ses formes.
• Encombrement optimisé pour des raisons évidentes de commodité d’usage.
• Disposer les prises, les douilles, les fusibles pour l’aspect visuel, sans toutefois oublier la qualité opérationnelle qui sera directement fonction de leur répartition sur la périphérie du coffret.
• Pouvoir facilement intégrer, et plus tard en maintenance déposer, n’importe quel élément.
• Prévoir une distribution interne qui facilitera le câblage et les soudures.
• Passer impérativement en revue l’intégralité de ces aspects par des vérifications sérieuses effectuées
sur des dessins réalisés proprement et à l’échelle unitaire. PRIMORDIAL !

Mise en pratique de ces critères fondamentaux.
Esthétique et beauté sont des notions personnelles, temporelles (Victimes des modes.) pas forcément partagées. Chacune et chacun héberge ses propres instincts d’appréciation issus du vécu. Aussi, l’avantage de créer ses propres coffrets offre une liberté « artistique » totale. Je ne prétendrai donc pas que mon coffret est beau, mais qu’il correspond tout à fait à mes désirs. Quels que soient vos choix, on va passer en revue sur le prototype, les aspects techniques qui aboutissent à vaincre certaines difficultés et à contourner bien des pièges. En particulier la satisfaction des critères énoncés en vert ci-avant.

Première difficulté.

La cloison 12 soudée par la tranche sur les flancs 4 et 14 et sur la semelle 18 obstrue entièrement l’intérieur du boitier. Le gros conteneur des accumulateurs 17 occupe beaucoup de place et n’en laisse que très peu pour le passage des fils électriques. Il faut contourner ces deux difficultés. La solution adoptée est décrite dans les deux dessins Fig.29 réalisés avec précision à l’échelle des dimensions. En 1 est représenté le circuit imprimé principal comme s’il n’était pas caché par 12. Sur le dessin A le conteneur des accumulateurs 17 n’est pas en place. En revanche, est représenté en 3 le petit manchon qui cale 12 latéralement, et l’on voit sa vis de fixation 2 comme s’il était transparent. (3 est repéré 12 sur la Fig.18 en page 11.) Les deux vis 8 et 15 qui servent à immobiliser 1 dans le coffret avec interposition des entretoises en nylon 19, comme visible sur la Fig.28 sont « noyées » sur la cloison 12. Comme il ne sera pas possible de les empêcher de tourner avec un tournevis, elle se vissent dans un trou taraudé à Ø M3 usiné directement dans 12. C’est pour avoir assez d’épaisseur que deux plaques de 3 mm sont soudées plat sur plat dans cette zone. Enfin pour ne pas risquer qu’elles ne puissent se désserrer, quand on les met en place on ajoute du vernis à ongle sous les tête de 8 et 15 pour que ce dernier s’interpose dans le trou taraudé, y compris dans la région du filetage. Les deux vis 15 sont alors « soudées » dans le coffret et seul l’écrou sera à manÅ“uvrer. On retrouve en 5 et 13 les plaques soudées sur 4 et 14 qui matérialisent les rainures latérales pour glisser le support des résistances de charge. Remarquez au passage que ces plaques masquent en partie les vis 8 et 15 rendant impossible l’usage d’un tournevis. Sur la cloison 12 on a pratiqué deux orifices pour le passage des fils de câblage. En 6 un orifice circulaire qui, placé sous le circuit imprimé 1 laissera passer les fils du connecteur 16 clipsé sur le conteneur des accumulateurs 17 mis en place sur le dessin B. En 9 une lumière relativement large, est également pratiquée sous le circuit imprimé 1. Le conteneur 17 situé au dessus « écraserait » les liaisons électrique transitant à travers cette lumière. On a donc réalisé un tunnel de passage composé des deux plaques 7 et 11 collées sur la semelle 18 et du « faux plancher » 10. Très significative, Image20.JPG fournit un gros plan sur la cloison transversale coté circuit imprimé, alors qu’Image21.JPG est saisie coté conteneur des accumulateurs. L’Image21.JPG complète ces deux vues et surtout Image23.JPG est une vue extérieure de la lampe observée depuis sa face avant qui précède l’intégration des systèmes internes. Cet assemblage final concerne le chapitre suivant qui est ici.