02) Performance de cette petite machine expérimentale.

Avec si peu de matériel d’une autre époque, nous somme en droit de nous demander ce que l’on peu faire avec une « chose » aussi élémentaire. Et bien sous un aspect hautement ringard frisant l’ère des dinosaures, notre machine bat discrètement plusieurs records mondiaux :
• C’est l’ordinateur le moins puissant du monde.
• C’est l’ordinateur le plus lent du monde.
• Ramené à l’Octet, c’est la mémoire de programme la plus couteuse du monde puisque si l’on compare au prix de celle d’un microcontrôleur ARDUINO possédant 32kO de SDRAM le prix d’un palpeur de la MATRICE est 400000 fois plus élevé que pour un BIT de l’ATmega328, et encore dans cette évaluation n’est pas tenu compte la présence de l’EEPROM sur ARDUINO et le coût des moteurs qui animent l’unité centrale de notre machine !
Avec un tel rapport, heureusement que notre ordinateur n’intègre que 561 BITs !
Outre ces caractéristiques qui devrait lui valoir une place de choix dans le livre des records, voyons ce que l’on peut espérer d’une technologie aussi « poussiéreuse » :

♦ Un chtipeu de mathématiques.
Analysant la combinatoire « explosive » du potentiel de cette Machine de Turing par des évaluations mathématiques très élémentaires, nous allons constater qu’au final cette mécanique rudimentaire est très loin de se montrer dérisoire. Calculons l’ampleur de ses possibilités :

Pour chaque ligne de programme nous avons :
• Quatre possibilités pour l’écriture : B, 0, 1 ou Rien de coché avec exclusion réciproques.
• Pour les déplacements 3 possibilités : G, D ou Rien avec exclusion réciproque.
• Pour les transitions : 12 possibilités plus « le Rien » avec encore exclusions réciproques.
Donc, pour chaque ligne de programme nous avons :
13 x 3 x 4 possibilités moins une car il est exclus que trois « Riens » soient programmés.
Soit 156 combinaisons valides possibles par ligne.

Avec 2 lignes la combinatoire passe à 156 x 156 = 24336 possibilités.
Avec 3 lignes la combinatoire passe à 156 x 156 x 156 = 3796416 possibilités.
Avec 4 lignes la combinatoire passe à 156 x 156 x 156 x 156 = ERR car la calculatrice a dépassé ses capacités. Cette petite machine de « rien du tout » est tout de même apte à dérouler un nombre de programmes égal à 156 élevé à la puissance 33 soit un nombre qui dépasse largement celui de tous les grains de sable que l’on peut trouver sur les plages et les déserts de notre Terre !
Pour les données, le potentiel des variantes possibles est infiniment moindre puisqu’il n’est que de 3 élevé à la puissance 56, c’est à dire à peine deux ou trois fois le nombre d’étoiles qui peuplent notre Galaxie. Au final, cette petite chose n’est pas si ridicule que ça et nous laisse largement de quoi combler toutes les soirées d’hiver à lui proposer des algorithmes différents. Si tous les humains de la Terre se répartissent chacun le nombre calculé de possibilités, pour tout tester il ne faudra que quelques millénaires … je n’ai pas vraiment calculé le nombre exact !

Efficacité des technologies d’antan.
Purement philosophique, par ce chapitre je me fais un petit plaisir en vous livrant mes réflexions sur des systèmes du passé qui n’ont plus rien de commun avec ceux du présent. Pourtant, si l’on prend du recul pour comparer ce qui est comparable, vous allez constater à quel point avec trois fois rien les anciens étaient capables de faire fonctionner des systèmes qui actuellement imposent des myriades de composants pour traiter l’équivalent. Pour s’en rendre compte, il suffit d’envisager la technologie d’un récepteur de télévision de l’époque pour recevoir les deux chaînes noir et blanc de l’époque. Ce téléviseur était équipé de « lampes » qui sont chacune l’équivalent d’un transistor ou d’un relais toutes proportions gardées. Et bien un tel appareil n’intégrait que sept ou huit tubes électroniques, y compris la tétrode de balayage horizontal qui permettait de générer les 30000v indispensables pour le tube cathodique. Je suis certain qu’un téléviseur de 2022 intègre bien plus que huit transistors … mais on a la couleur !
Bien entendu, il n’est pas question de rebrousser chemin, car les anciennes technologies étaient très volumineuses, et d’une lenteur proverbiale en comparaison « du silicium » actuel.

Reste qu’avec six moteurs et seulement 42 relais nous animons un ordinateur complet, il sera difficile de faire mieux à mon sens en termes de « simplicité ».
Quand à la fiabilité, la balance penche directement « du coté obscur de la force ». Il suffit d’un orage dans le secteur de votre maison pour avoir à remplacer la carte électronique de votre lave-linge, alors que les « mécaniques » de l’époque n’étaient pratiquement jamais détruites par un « coup de foudre » dans les environs. Dernier argument pour vous « vendre » mon produit. Si les humains déclenchaient un conflit « de plus », avec en particulier l’usage d’une Impulsion électromagnétique Nucléaire, également connue sous le nom IEM, l’intégralité des puces électroniques seraient détruites. Le seul ordinateur au monde à pouvoir encore fonctionner sans problème serait notre machine électromécanique, raison pour laquelle je vais la proposer de ce pas aux généraux de nos armées mais Chhhhhuttttt … c’est un secret défense !

La suite est ici : Agencement globale du lecteur de feuilles perforée.