17) Le plan d’occupation des sols de notre machine de Turing

S’il est un domaine pour lequel toute erreur ou oubli sont interdits, c’est bien celui de l’aménagement du STATIF de la machine. L’étude est particulièrement délicate, car il faut implanter tous les petits compléments qui s’ajoutent à la structure principale. Non seulement il faut prévoir les emplacements pour des dispositifs comme le réceptacle de la Clef de sécurité avec son capteur, le clavier du Répétiteur, les divers circuits imprimés qui seront sur la bâti de la machine, mais également les connecteurs de type DB25, DB15 reliant les différentes unités indépendantes les unes aux autres, sans oublier le bloc d’alimentation secteur etc. De plus, il importe aussi de définir comment vont « circuler » les torons de fils, certains sur le dessus, d’autres sur le dessous. Enfin il faut également prévoir sur le dessous des moyens de plaquer vers le haut tout ce qui sera relatif au câblage. Il faut bien se dire que lorsque la machine sera entièrement assemblée, si l’on a oublié un connecteur, un pontet de maintien des fils etc, il sera pratiquement impossible de percer de nouveaux trous. Bref, il faut IMPÉRATIVEMENT penser à tout et ne strictement rien oublier.

♦ Un peu de stratégie.
Deux approches sont envisageables. La première consiste à effectuer une étude particulièrement attentive qui va engloutir facilement huit à dix heures pour déterminer avec précision tous les ajouts nécessaires et leur implantation. (Avec de toute façon le risque d’oublier des éléments.) La deuxième consiste à prendre un stylo feutre, et sur le plateau de la machine tracer des emplacements pour loger cinq à six fois plus d’éléments qu’il n’en faudra lors de l’intégration des systèmes. Prévoir une multitude exagérée de connecteurs de type DB25, DB15. En loger également sur certains montants de la structure. Percer ensuite sur les surfaces encore non utilisées une foultitude d’orifices et de lumières pour pouvoir faire transiter des faisceaux de fils du dessus vers le dessous et réciproquement. Enfin quand on a prévu les emplacements pour les circuits imprimés actuels plus un ou deux « pour le cas où », percer un peu partout et à profusion des trous de ØM3 pour pouvoir fixer des pontets d’attache des fils etc. Tous ces éléments surabondants sont prévus lorsque les éléments principaux sont déjà affectés dans des zones stratégiques. (Bloc secteur, logement pour la clef …)

Finalement c’est la deuxième approche qui semble la moins rationnelle qui a été adoptée, car ce projet a pris des mois pour son développement, et l’on approche de l’hiver. À l’atelier la température commence à baisser, et je désirais absolument terminer entièrement « la mécanique » avant qu’il ne fasse trop froid. Déjà en ce moment, c’est à dire fin Octobre, les outils sont « polaires » le matin et je dois attendre au moins 10H avant d’aller me geler les pieds !
Cette décision c’est avérée très judicieuse, car avec une perceuse à colonne réaliser une multitude de trous est rapide, quand aux lumières rectangulaires terminées « à la main », avec un peu d’habitude ce n’est pas du tout la mer à boire. En une journée de huit heures « à bride abattue » l’intégralité du châssis était terminée. Avec bénéfice « collatéral » une souplesse maximale par la suite pour disposer les éléments au mieux, voir en ajouter si la machine bénéficiait d’évolutions ultérieures.

Constitué de profilés et de deux plaques en Duralumin C et F, le STATIF mesure 720mm de longueur et 300mm de largeur, conditionnée par les dimensions des deux plaques d’aluminium. Quand à la hauteur de 40mm, elle résulte des profilés B en L de 40mm x 15mm utilisés pour faire l’encadrement. Le dessus du châssis est donc constitué de deux plaques de 400mm x 400mm dont l’une, C est réduite à 320mm de longueur. Ces deux plaques disposées sur le dessus sont l’une contre l’autre, la jonction étant renforcée par un profil D en L de
40mm x 15mm. Le centre du STATIF est quand à lui rigidifié dans le sens de la largeur par un dernier profilé E en équerre de 30 x 15mm. On retrouve aux deux extrémités les poignées A sur le dessin simplifié de la Fig.35 qui montre le châssis vu par dessous.

Inutile d’en ajouter des lignes et des lignes pour décrire le châssis. Le fichier Réaliser.pdf est bourré d’informations relatives au STATIF avec un nombre considérable de figures. Ce fichier est en outre particulièrement bien complété par les très nombreuses photographies commentées et préservées dans la <Galerie d’IMAGES> qui accompagne ce didacticiel. Il est évident que la description proposée dans mes documents techniques est directement tributaire des profilés en Duralumin que j’ai approvisionné dans un magasin de bricolage local. Mais vous ne devriez pas, à mon sens, avoir de réelles difficultés à trouver des équivalents très proches. Par ailleurs dans ACHATS.pdf figurent les références pour approvisionner les plaques d’aluminium indispensables.

La suite est ici : les loupés de notre machine de Turing.