TESTEUR DE CONTINUITÉ.

Tester les continuités avec l’ATmega328 :

Souvent nos applications impliquent de réunir les liaisons multifilaires à des entités diverses. Dès que le câblage dépasse six ou huit fils, le repérage au moment de souder se mute en une galère sans nom. C’est alors que le testeur de continuité fait miracle. On branche la première sonde sur la broche du connecteur, puis fil à fil, à l’autre extrémité du toron, on teste les conducteurs avec l’autre pointe de touche. Quand le buzzer couine, on a trouvé le bon fil. Pour prendre un raccourci, un testeur de continuité est un ohmmètre qui fait BIP quand les deux pointes de touche sont mises en court-circuit … généralement aux extrémités d’un conducteur à trier parmi d’autres.

Un testeur de continuité « intelligent ».

Intelligent est un bien grand mot, presque une publicité mensongère. D’une façon générale, les modèles courants se contentent de générer une tonalité bien définie quand une liaison est détectée. La faculté d’effectuer un traitement plus subtil permet de faire mieux. L’idée consiste à différencier la qualité du contact analysé par le truchement de tonalités d’autant plus graves que la résistance est élevée.

(Donc que le contact est mauvais.) Cinq sons ont été assignés à cinq « niveaux » de résistance. On pourrait en adopter bien plus, mais franchement ce n’est pas utile.
Celles adoptées sur le prototype sont indiquées dans le tableau donné ci-contre. Si la résistance est supérieure à 10Ω ou 100Ω on ne peut plus parler de continuité. Si c’est un inverseur ou un relais qui est testé, vous pouvez le mettre à la poubelle, les « grains » des contacts ont charbonné. Donc, pour une résistance plus grande que ces valeurs définies en fonction du calibre, il n’y a plus de tonalité car on considère que les touches de test sont non branchées.
L’expérience montre qu’en fonction de ce que l’on désire tester, il faut pouvoir maitriser le courant qui sera véhiculé par l’élément en cours de vérification. Par exemple pour repérer des petits fils, tester des petits inverseurs et autres minuscules boutons poussoir, il est fortement conseillé de limiter le courant à une intensité dérisoire. Sur notre testeur de continuité on adopte 5mA. En revanche, pour vérifier la piste d’un circuit imprimé, les contacts d’un gros relais de commutation, il vaut mieux au contraire faire passer un courant relativement important. Dans ces conditions on adopte la plage « forte intensité » de 50mA qui suite aux essais semble raisonnable.
L’usage montre que des tonalités qui se succèdent sont mieux identifiées auditivement si elles ne sont pas en harmoniques. (Mêmes notes entendues mais à des gammes différentes.) C’est la raison pour laquelle les fréquences adoptées ne sont pas des « multiples directs » les unes des autres.

Aspect matériel et aspect logiciel.

Encore du 100 % gratuit, car notre appareil de mesures est déjà équipé de ce qu’il faut pour mesurer des résistances et générer des tonalités. Il n’y a rien à ajouter, mis à part de la consommation d’octets dans la mémoire de programme. Comme nous avons l’intention de « la saturer », ça tombe bien. Ce n’est pas que l’on désire dilapider, mais le microcontrôleur disposant de 32 256 emplacements pour le code, autant en utiliser la majorité, les autres ne serviront jamais. Le gaspillage, serait de livrer un ATmega328 presque vide. Le programme servant à la recherche des tonalités P16_Testeur_de_continuite.ino s’inspire considérablement de celui de l’ohmmètre. Générer des tonalités nous savons faire, les instructions tone et notone(Broche) prendront en charge la broche D12 reliée au buzzer. Quand à détecter les continuités, il suffit de réutiliser les entrées A2 et A3 munies de leurs résistances de limitation de courant. Ce sont précisément ces deux composants qui déterminent le courant maximal débité lors d’un test de continuité sur un contact électrique qui globalement se comporte comme un court-circuit. Nous devons prendre les mêmes précautions d’utilisation que celles déjà évoquées pour la fonction ohmmètre.

Des goûts de luxe.

Manifestement la solution simple représentée en Fig.1 de la page relative à La génération de signaux « carrés »…  est très économique, il suffit sur le connecteur de ponter la sortie D12 au buzzer B. Toutefois, si l’on désire améliorer substantiellement l’agrément d’utilisation d’un mini laboratoire totalement autonome, il faut investir dans deux inverseurs, ce qui n’est tout de même pas tragique.

Fig 1

La Fig.1 ci-contre présente la solution « confortable » adoptée sur notre prototype. Nous allons faire connaissance plus avant avec la notion de génération PWM. C’est la sortie D11 (Également munie d’une résistance de protection de 1kΩ.) qui sera dédiée à ce type de signaux fournis par notre appareil. Comme ces signaux sont audibles, il peut s’avérer utile de les entendre à titre de vérification. C’est l’inverseur colorié en vert qui nous permet de choisir quelle est la source sonore écoutée. Le signal transite ensuite vers le buzzer B à travers l’INVerseur rouge. Ce modèle est assez particulier. La position basse est instable, il se comporte comme un bouton poussoir et revient naturellement au centre quand on le relâche. C’est bien commode lorsque l’on désire tester rapidement l’une des deux sorties audible. Enfin sa position vers le haut est stable et autorise une écoute permanente. Rassurez-vous, ces deux éléments n’altèrent strictement pas la compacité de l’appareil réalisé.

Fig 2

Ce petit perfectionnement reste donc sans inconvénient mis à part le coût des deux inverseurs ajoutés à la nomenclature.

Pour clore ce chapitre qui sera le dernier permettant de polluer notre espace de travail par des sifflements énervants, un petit regard sur l’organigramme de la Fig.2 démontre que la séquence de programme relative à cette fonction TESTEUR de CONTINUITÉ n’est pas compliquée du tout. On peut en déduire que le bouton FC + court fait passer au calibre de portée 50 mA mesuré sur A3 alors que FC – (Court ou long.) impose les mesures à 5 mA sur l’entrée A2. Contrairement à l’ohmmètre il n’y a pas d’invitation à changer de calibre. C’est à l’opérateur de sélectionner la bonne option en fonction des impératifs du mesurage.

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