Concrétiser le matériel constitue l’aboutissement de longues études, c’est un peu la récompense. Néanmoins cette phase pullule de pièges, et de difficultés si l’on ne s’y prend pas avec un maximum d’efficacité et « de débrouillardise ». Cette dernière est forcément issue d’une longue expérience de bricoleur, c’est à dire d’un non professionnel qui redécouvre le monde à son rythme et à sa façon. Ce document s’adresse aux naïves et aux naïfs, c’est à dire celles et ceux qui manquent d’expérience. Dans ces développements vous serez pris par la main, étape par étape, non seulement pour donner corps à votre machine, mais également, (Et surtout.) pour en valider intégralement le comportement correct, que ce soit mécanique, électronique ou informatique.
Autant vous prévenir que ce tutoriel sera « un peu bavard » et sera accompagné d’une foule d’aides diverses totalement injustifiées pour les bricoleurs avertis. Aussi, ceux qui savent faire regarderont un peu les images et sauteront allègrement les chapitres « surabondants ». Pour les autres, bien que réaliser intégralement une telle machine n’est absolument pas anodin, si vous respectez pas à pas les procédures conseillées, il n’y a aucune raison pour ne pas y arriver du premier coup. Du reste, bien que les diverses opérations menées en développement et en mise au point sont très risquées pour le matériel, sachez que je n’ai détruit aucun composant, mis à part une petite carte NANO car je n’avais pas vu qu’il était interdit d’alimenter à la fois sur USB et sur VIN. Autant dire que dans ce qui va suivre ce genre de mésaventure ne doit pas arriver, les protocoles établis avec rigueur sont là précisément dans ce but.
Grande est la différence entre une PROCÉDURE et un PROTOCOLE. Une procédure est un ensemble d’actions qui menées dans un ordre précis doit conduire à un résultat attendu. Un protocole est plus qu’une procédure. C’est bien entendu une suite de manipulations ordonnées et précise, ces dernières étant issues d’une longue expérimentation visant à éviter un maximum de risques pour le matériel, (Et pour les opérateurs !) parant toutes les erreurs, les oublis commis durant le développement. Par ailleurs, si le protocole est judicieux, outre son efficacité il garantit une optimisation des manipulations effectuées, c’est à dire le plus court « chemin » pour aboutir à la VALIDATION d’un ensemble technique. Je ne peux que vous engager à respecter scrupuleusement l’ordre des actions et les PROTOCOLES proposés dans ce didacticiel.
Adepte du « papier », bien que ce ne soit pas idéal pour préserver la Planète, je ne peux que vous encourager à imprimer les fiches les plus impératives à étaler sur le bureau, et particulièrement celles relatives au câblage. Personnellement je plastifie celles qui seront le plus sollicitées. Je sais que je suis en totale contradiction avec mes convictions « écologiques », mais je reste persuadé que le bilan restera positif, au lieu de rester en virtuel avec l’ordinateur qui sera sous tension durant les nombreuses heures à souder des composants et à réaliser des torons de fils. Sans compter que passer son temps à reposer le fer à souder pour titiller la souris ne va pas dans le sens du pratique. Enfin, il me semble dommage de ne pas avoir sous la main le MANUEL toujours à disposition, ainsi que les fiches d’utilisation de la machine. À vous de voir …
Importante est la tentation de commencer par la réalisation mécanique. Toutefois, je vais y résister et développer en préambule les circuits électroniques. D’une part la carte Arduino sera impérative pour valider les systèmes au fur et à mesure de leur développement. D’autres part, la position des trous sur le statif pour immobiliser les modules devront s’adapter à vos réalisations. Aussi, pour celles et ceux qui ont hâte de concrétiser la structure, ne matérialiser que la semelle, les guidages et la motorisation. Ce n »est que lorsque l’électronique aura entièrement été validée qu’il sera raisonnable de l’implanter sur le statif, donc de percer les trous et les lumières nécessaires. La suite est ici.
